Les lunettes de natation intelligentes peuvent-elles vraiment transformer l’expérience des nageurs en eau libre et bouleverser notre routine sportive ? Depuis la sortie l’an passé de la deuxième génération de lunettes connectées signées Form, le marché s’attendait à une nouvelle étape. Mais en s’attaquant aujourd’hui à la question de la durabilité, la marque va-t-elle assez loin pour convaincre les nageurs les plus exigeants ?
Pourquoi ce choix de renforcer la solidité avec du Gorilla Glass 3 ? Si les verres s’alourdissent de quelques grammes, cela s’explique par le besoin, selon Form, de résister aux « coups de coude de Dame Nature ». Mais cette nouvelle robustesse suffit-elle à garantir la longévité d’un accessoire confronté à l’environnement parfois brutal des lacs et des mers ?
Et qu’en est-il de la lutte contre la buée, fléau bien connu des sportifs ? Les utilisateurs qui s’agacent déjà de devoir sans cesse nettoyer leurs lunettes avec un doigt humide apprécieront-ils la nouvelle solution de Form ? On découvre ici une astuce : un spray anti-buée fourni à chaque achat. Est-ce une innovation ou simplement une façon d’admettre l’impossibilité de gagner cette bataille technologiquement, en préférant la simplicité d’un « shampoing bébé dilué » ?
La robustesse technique et la simplicité des solutions proposées peuvent-elles justifier le prix et convaincre les sportifs d’investir ?
Mais encore, la marque canadienne joue la carte du service premium avec des fonctionnalités plus poussées pour les abonnés : analyses, coaching personnalisé, planification de programmes. Les chiffres avancés – 1,4 fois plus de progrès chez les abonnés premium – sont-ils assez persuasifs ? À 329 $ pour les États-Unis, ou 449 $ au Canada, la question se pose : le supplément est-il synonyme d’avantage réel sur le terrain, ou s’agit-il simplement d’un argument marketing de plus dans un marché saturé de gadgets connectés ?
Pourquoi Form semble-t-il tant miser sur la fidélisation de sa clientèle plutôt que sur la disruption technologique pure ? À quel point ces améliorations, aussi modestes soient-elles, sont-elles dictées par les retours d’utilisateurs, ou par la nécessité de tenir le marché en haleine en attendant une prochaine grande innovation ?
Si l’on considère la rapidité des cycles d’innovation dans l’univers du sport connecté, faut-il s’attendre prochainement à une véritable révolution, ou bien ces évolutions incrémentales sont-elles la norme à laquelle il faut désormais s’habituer ?
La nouvelle version, bien que visiblement plus robuste et accompagnée d’un coaching amélioré, questionne : les lunettes connectées sont-elles devenues un achat essentiel pour les nageurs, ou restent-elles un luxe réservé aux passionnés de technologie ?
Source : Engadget




