« Qui n’a jamais dansé la TikTok? » pourrait être le nouveau slogan de l’administration Biden, qui met la pression sur TikTok en raison des inquiétudes liées à des problèmes de sécurité nationale de ses liens avec la Chine. Même le département de la Justice et le FBI y mettent du leur pour faire danser la célèbre start-up à leur manière.

Forbes a été le premier à rapporter que les agences enquêtent activement sur ByteDance, la maison-mère de TikTok. Cette enquête aurait été lancée à la suite de révélations d’espionnage de journalistes américains sur leur sol par des employés via TikTok, confirmé par une enquête interne fin d’année dernière.

Le New York Times et d’autres médias ont également relayé cette information, confirmant que la Section des fraudes du département de la Justice coordonne ses efforts avec le FBI et le procureur américain de l’Est de la Virginie pour enquêter sur cette violation de la vie privée des utilisateurs.

Le bal des espions sur TikTok n’est pas encore terminé!

En recoupant les enquêtes, on apprend que ByteDance a découvert que certains de ses employés accédaient aux données des profils TikTok des journalistes américains afin d’identifier ceux qui pourraient les espionner. Deux des employés concernés faisaient partie des opérations de ByteDance en Chine et ont finalement été licenciés.

Ce scandale prend de l’ampleur à une semaine de l’audition du PDG de TikTok devant le Congrès américain, témoignage qui devrait provoquer la méfiance, même à l’échelle des auditions technologiques. L’administration Biden durcit le ton face à la firme chinoise, menaçant de bannir l’application aux États-Unis si celle-ci n’est pas vendue.

TikTok se défend contre les nouvelles exigences de la Maison-Blanche, faisant valoir que la vente de la société ne résoudra pas les problèmes soulevés. L’application propose plutôt sa propre solution, baptisée « Projet Texas » : doté de 1,5 milliard de dollars, ce projet vise à stocker les données des utilisateurs américains aux États-Unis et à soumettre la société à un processus d’audit mené par le géant américain Oracle. Mais convaincre le gouvernement américain qu’une entreprise chinoise opérant sur son sol devrait être autorisée à s’autoréguler est un défi de taille.

Alors, la TikTok touchera-t-elle bientôt à sa fin aux États-Unis ? À suivre, en musique et en mouvements…