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Credits image : Markus Spiske / Unsplash

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Le boom des applications Tea et TeaOnHer cache-t-il un nouveau chaos sécuritaire ?

Peut-on vraiment faire confiance aux applications de rencontres conçues soi-disant pour “protéger” les utilisateurs ? Alors qu’une nouvelle appli, TeaOnHer, prétend contre-attaquer une autre application controversée, des failles de sécurité majeures exposent la vie privée de milliers d’utilisateurs. Mais derrière la promesse de défense, n’est-ce pas un nouveau terrain dangereux qui s’ouvre ?

TeaOnHer est apparue il y a quelques jours sur l’App Store d’Apple, revendiquant le titre de « réponse masculine » à Tea, une appli destinée aux femmes pour signaler les comportements douteux des hommes qu’elles fréquentent. Cette dernière, promue comme une application de “sécurité féminine” auprès de 6 millions d’utilisatrices, a déjà fait scandale : entre non-vérification des allégations et brèches de données massives, peut-elle réellement garantir la sécurité qu’elle annonce ? Tea avait vu plus de 72 000 images sensibles – dont des cartes d’identité et des selfies – fuiter, suivies d’un million de messages privés apparus au grand jour. Quel prix sommes-nous prêts à payer pour une pseudo-protection ?

TeaOnHer, qui occupe déjà la 2e place dans la catégorie Lifestyle sur iOS, imite même la description de Tea sur l’App Store. Ironique pour une application censée “corriger” les travers de sa rivale, n’est-ce pas ? Mais, voulant venger les hommes, l’équipe derrière TeaOnHer a-t-elle, elle aussi, sous-estimé les enjeux de la sécurité ?

Dans leur course à la popularité, ces applications de “protection” exposent paradoxalement ceux qu’elles prétendent défendre à des dangers bien réels.

Selon une enquête de TechCrunch, TeaOnHer souffre de lacunes effarantes : n’importe qui peut accéder aux données des utilisateurs — noms, emails, permis de conduire, selfies… — simplement via des liens publics ! Imaginez, une simple URL suffit pour tomber sur la carte d’identité d’un parfait inconnu. Des milliers de profils, dont celui du propre créateur Xavier Lampkin, sont concernés. Pire encore : un mot de passe administrateur en clair a été trouvé sur le serveur, compromettant potentiellement le contrôle total de l’application. Le développeur n’a donné aucune réponse quant à la marche à suivre pour signaler ces failles. Faut-il attendre qu’un drame éclate pour réagir ?

Combien d’autres utilisateurs devront voir leurs informations les plus intimes circuler avant que les plateformes réagissent ? Actuellement, plus de 53 000 personnes ont transmis leur identité à TeaOnHer, sans compter l’accès anonyme à certains contenus : images intimes, insultes, accusations graves… Difficile d’imaginer qu’une telle plateforme puisse réellement garantir la sécurité de ses membres. Et pourtant, le succès est au rendez-vous : TeaOnHer dépasse déjà Instagram, Netflix ou Uber parmi les apps gratuites les plus téléchargées.

Ce phénomène soulève des interrogations majeures : derrière l’illusion de justice privée et de solidarité, n’assistons-nous pas à la montée en flèche d’une nouvelle forme d’exposition non consentie et de cyberharcèlement ? Le consentement, lui, n’est plus qu’une variable d’ajustement, et la vie privée, une monnaie d’échange dans la surenchère numérique.

En définitive, alors que ces applications promettent monts et merveilles, personne — ni homme, ni femme — n’y sort indemne. Qui, alors, prendra enfin la responsabilité d’imposer des standards éthiques et sécuritaires dans ce Far-West numérique ?

Source : Techcrunch

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