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Earthmover : le futur de la climate tech se joue-t-il sur la météo ?

Comment une startup fondée sur l’observation de la Terre peut-elle se rendre compte que l’infinité de données collectées depuis l’espace n’est, au fond, pas suffisante ? C’est le défi auquel se sont frottés Ryan Abernathey et Joe Hamman, cofondateurs d’Earthmover. À l’ère du « big data » climatique, que manque-t-il pour passer du concept à la rentabilité ?

Pourquoi Earthmover, pourtant née pour exploiter la déferlante d’informations fournie par les satellites, pivote-t-elle brutalement pour se concentrer sur un enjeu apparemment plus trivial : la météo ? Les deux fondateurs affirment que ce sont les données changeant rapidement – feux de forêt, événements météorologiques – qui créent de la valeur immédiate, et non l’analyse sur la longue durée des changements climatiques. Les startups « climate tech » doivent-elles troquer leur vision long terme contre des solutions plus terre à terre ?

La technologie d’Earthmover, pourtant conçue pour manipuler d’immenses jeux de données géospatiales, serait-elle finalement plus utile à ceux qui doivent affronter la volatilité du quotidien ? Entre array, raster ou tensor, comment cette structure de données attire-t-elle à présent plus d’une dizaine de clients payants et un investissement de 7,2 millions de dollars ? Serait-ce la preuve qu’il faut écouter le marché, même si cela implique de changer de cap ?

La réussite d’Earthmover illustre le pari risqué mais parfois salvateur du pivot stratégique dans la tech climat.

L’un des secrets de cette mue : l’open source. En misant sur des outils collaboratifs comme Xarray ou Pangeo, Earthmover rassure ses clients. En cas d’échec ou de changement, leurs données ne seront pas prisonnières d’une « boîte noire ». Pourquoi la transparence logicielle devient-elle la nouvelle assurance pour des multinationales comme RWE ou des startups de l’assurance incendie ? Cette ouverture est-elle devenue une exigence pour tout projet manipulant des téraoctets de données vitales ?

Derrière cette transition, c’est tout un écosystème d’usages qui bascule : les entreprises des énergies renouvelables, ultra sensibles aux caprices du climat, ou les assureurs, doivent anticiper risques et opportunités à l’aide de prévisions granularisées. Mais la clé, selon Earthmover : rendre cette donnée immédiatement exploitable, sans expertise technique avancée. Est-ce la naissance d’une « météo as a service » à destination des entreprises ?

À l’heure où les enjeux climatiques semblent requérir des réponses globales et sur le temps long, Earthmover fait le pari de l’action au jour le jour. Alors, la multiplication des plateformes comme la sienne pourrait-elle accélérer l’adaptation économique face à la montée des incertitudes climatiques ?

En fixant son cap sur la météo et le temps réel, Earthmover inaugure-t-elle la véritable révolution des données climatiques, ou n’est-ce qu’un ajustement pragmatique de plus dans la course à la survie des startups technologiques ?

Source : Techcrunch

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