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La deep tech indienne peut-elle devenir un leader mondial grâce au soutien des investisseurs américains et locaux ?

La Silicon Valley cherche-t-elle à faire de l’Inde le prochain géant mondial des technologies profondes ? Depuis quelques mois, de nouveaux accords se multiplient entre investisseurs américains et indiens. Que cherchent Nvidia et Qualcomm Ventures lorsqu’ils rejoignent, main dans la main avec une poignée de fonds locaux, l’India Deep Tech Alliance (IDTA), une coalition visant à injecter plus d’1,8 milliard de dollars dans le secteur ? Derrière cette impulsion, le gouvernement indien, lui aussi, vient de lancer un ambitieux plan de soutien à hauteur de 12 milliards de dollars pour la recherche et le développement. Mais à quoi joue réellement ce duo d’investisseurs venus du pays de l’Oncle Sam ?

Nvidia se contente d’un rôle stratégique, intervenant comme conseiller technique sans investir financièrement. Qualcomm, de son côté, s’engage avec force de frappe et expérience, ayant déjà financé des startups indiennes telles que MapmyIndia ou IdeaForge. Six fonds indiens viennent renforcer le pool, affichant 850 millions de dollars supplémentaires. Pourquoi cet afflux d’argent maintenant ? Est-ce une réponse à la volonté du gouvernement de garantir la souveraineté technologique de l’Inde face à la Chine ou aux États-Unis ?

Ce qui frappe, c’est que le paysage des startups indiennes s’est métamorphosé en une décennie : plus de 180 000 entreprises, 120 licornes, mais aussi un virage de la copie des modèles occidentaux vers les infrastructures lourdes. L’électrification de la mobilité, la conquête de l’espace, la conception de semi-conducteurs ou l’essor de l’IA ne relèvent plus du fantasme, mais d’une stratégie nationale. Alors, le monde va-t-il assister à un renversement du rapport de force technologique grâce à l’Inde, jusqu’ici cantonnée au rôle d’atelier logiciel du globe ?

La vague d’investissements américains matérialise un moment charnière pour la tech indienne, mais la réussite dépendra d’une volonté vraiment partagée.

Car l’IDTA n’est pas qu’une histoire de gros chèques : elle promet aussi mentorat, accès réseau et collaborations avec l’État indien. Mais au-delà des déclarations d’intention, quelles garanties a-t-on que l’effet de levier sera durable ? Viswanathan, fondateur de Celesta Capital, parle d’une « coalition des volontaires », chacun gardant sa liberté de mouvement. Nvidia, pour sa part, offrira expertise technique, formations et conseil pour intégrer ses technologies, mais aucun centime dans les sociétés en création.

Côté gouvernement, le fonds de 1 000 milliards de roupies lancé par Modi s’attaque à des domaines-clés : énergie, machines quantiques, robotique, biotechnologie, intelligence artificielle… Un rêve indien ou une relance sérieuse, via prêts long terme et apports en capital, alors que les financements privés, eux, rechignent devant la durée de maturation de ces industries lourdes ? Et la question persiste : malgré l’enthousiasme, combien chaque participant de la coalition va-t-il réellement investir ?

La stratégie de Qualcomm, elle, va au-delà du pur investissement. En promettant de connecter ses futures pépites à ses réseaux mondiaux et d’en faire des vitrines internationales, la firme entend créer un « cercle vertueux ». Mais s’agit-il d’une volonté de co-construire un écosystème ou de sécuriser, pour les grandes firmes américaines, un accès privilégié à l’innovation indienne, voire de délocaliser la R&D à bas coût ?

En 2024, l’investissement dans la deep tech indienne a bondi de 78% pour atteindre 1,6 milliard de dollars, selon Nasscom, mais cela reste minime au regard de ce qui se joue aux États-Unis ou en Chine. Est-ce le décollage tant attendu ou le risque d’une bulle qui se profile ? Les prochaines années nous diront si cette alliance restera informelle ou transformera réellement le paysage tech mondial en installant l’Inde parmi les leaders. Reste à savoir : la tech profonde indienne pourra-t-elle s’affranchir de ses soutiens et tracer sa propre voie d’innovation indépendante ?

Source : Techcrunch

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