BlocknRoll : quand la Maison-Blanche se prend la pluie sur Bluesky

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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BlocknRoll : quand la Maison-Blanche se prend la pluie sur Bluesky

Là où il y a du pouvoir, il y a de la scène, et sur les réseaux sociaux, tout devient spectacle – même la plus sobre des institutions, la Maison-Blanche, s’y dévoile en mode troll XXL. L’arrivée tonitruante du gouvernement Trump sur Bluesky, ce terrain de jeu affectionné des “twittos” déclassés et des allergiques à Musk, prouve qu’aucune plateforme n’est épargnée par la politique-spectacle. À force de mèmes présidentiels et de punchlines copiées-collées par tous les ministères, le cirque fédéral tente d’imposer sa présence. Mêmes costumes-cravates, mais plus de filtres : la politique de l’ère numérique, c’est le clash, le GIF et le drama comme protocole diplomatique.

Quiconque croyait que le web 3.0 accoucherait enfin d’un Agora éclairée doit se réveiller : là où l’État débarque, le shitstorm suit. Mais sur Bluesky, la résistance s’organise autrement que sur X. Ici, les “grands comptes” et les mémistes sont passés maîtres dans l’art du “block and roll”, transformant chaque communication officielle en jeu d’embuscades et de silences numériques. Les utilisateurs refusent la prise d’otage de leur timeline, préférant esquiver par le blocage massif plutôt que de se laisser contaminer par l’agressivité institutionnelle. Résultat ? Un palmarès de blocages record, symbole d’une citoyenneté active où l’ignorer vaut statement politique.

Plus la technologie avance, moins elle semble pouvoir échapper à sa politisation féroce. Tout outil devient tribune, tout algorithme, levier d’influence ou de censure. Le geste de bloquer, jadis anodin, devient ici subversif, proche du refus de collaboration à la mode XXIe siècle. Internet devait abolir les distances et accoucher de communautés. À la place, chacun érige ses murs, ses filtres, ses petits check-points virtuels. Même le Cloud a ses douaniers d’opinion et ses lignes Maginot faites de clics à rebours et de notifications muettes.

Le geste de bloquer n’a jamais été aussi politique : désormais, ignorer le pouvoir, c’est le défier.

Quelle ironie : l’État cherche à étendre partout sa voix à l’aide d’outils numériques, mais c’est l’usager – avec un simple bouton – qui porte le dernier mot. De mème en mème, la Maison-Blanche se retrouve coincée dans un carnaval d’indifférence active, où l’autorité officielle doit batailler contre l’humour corrosif et la lassitude organisée. La société du flux donne le pouvoir ultime à la trace laissée… ou effacée : sur Internet, le respect ne se décrète plus, il se mérite à chaque scroll.

Finalement, plus les plateformes se multiplient, plus elles révèlent la lassitude sociale vis-à-vis de l’omniprésence politique. Il ne suffit plus d’occuper l’espace numérique pour convaincre ou régner : le pouvoir n’est plus vertical, il se dilue dans le bruit, le silence, les memes et les contre-feux citoyens. Si Bluesky propose une météo capricieuse pour la Maison-Blanche, c’est bien parce que le blocage collectif y est devenu l’acte le plus démocratique de la semaine. #BlocknRoll

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