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Credits image : Ofspace LLC / Unsplash

Jeux vidéos
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Avec la pétition « Stop Killing Games », l’Union européenne peut-elle vraiment préserver l’accès à nos jeux vidéo ?

Le monde du jeu vidéo est-il vraiment menacé d’oubli numérique ? À quel point nos jeux préférés risquent-ils de disparaître avec la fermeture des serveurs ou la rétractation d’un éditeur ? La question bouscule actuellement l’industrie, poussée par une vague citoyenne inédite : la pétition « Stop Killing Games », qui vient d’atteindre le million de signatures dans l’Union européenne.

Ce mouvement, lancé par le vidéaste Ross Scott, réclame une législation pour que les jeux vidéo restent jouables même après l’abandon du soutien des développeurs. Pourquoi ? L’indignation a grimpé en flèche en 2024 lorsque Ubisoft a effacé « The Crew » des boutiques en ligne, supprimant d’un coup les licences d’achat de milliers de joueurs. Est-il acceptable qu’un consommateur puisse perdre du jour au lendemain l’accès à un jeu qu’il croyait posséder ?

Mais ce million de signatures cache-t-il une victoire bien réelle ? Ross Scott prévient : une partie de ces appuis pourraient être non valides ou frauduleux. Sur YouTube, il rappelle que « ce n’est pas une pétition change.org, mais un processus gouvernemental », et falsifier des signatures y est illégal. Faut-il craindre que le mouvement échoue sur un problème de légitimité, alors qu’il a déjà récolté plus de 1,2 million de signatures pour anticiper cette marge d’erreur ?

L’accès aux jeux achetés est-il en train de devenir un simple mirage pour les gamers européens ?

Mais un autre adversaire se dresse sur la route : l’alliance des grands studios et éditeurs, de Microsoft à Nintendo, qui s’élèvent farouchement contre la demande. D’après eux, ouvrir les jeux à des serveurs privés détruirait les protections de la communauté et compliquerait la lutte contre les contenus illégaux. Peut-on concilier préservation numérique et sécurité ?

La fédération Video Games Europe va même plus loin, affirmant que cette initiative « augmenterait les coûts et risques », et risquerait de freiner l’innovation créative en Europe. S’agit-il d’un argument sincère ou d’une simple stratégie commerciale ? Les studios craignent-ils vraiment une « pénalisation de la création », ou tentent-ils surtout de verrouiller leur modèle économique ?

La balle est désormais dans le camp des institutions européennes : feront-elles le grand saut vers une législation ambitieuse pour la préservation du patrimoine vidéoludique, ou préféreront-elles la prudence devant les pressions du secteur privé ? Les gamers européens auront-ils le dernier mot sur leur bibliothèque numérique ?

Dans une ère où le virtuel dicte de plus en plus notre culture, jusqu’où l’Europe ira-t-elle pour empêcher que nos mémoires vidéoludiques ne s’évaporent ?

Source : Engadget

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