Pourquoi de plus en plus de chercheurs d’élite de l’intelligence artificielle quittent OpenAI pour rejoindre Meta, la maison mère de Facebook ? Est-on en train d’assister à une véritable guerre des cerveaux dans la tech, où les géants se livrent à une bataille féroce pour le contrôle de la superintelligence ?
Selon une enquête récente rapportée par Wired, Jason Wei, chercheur reconnu chez OpenAI, vient de démissionner pour intégrer le tout nouveau Superintelligence Lab de Meta. Son collègue Hyung Won Chung serait également sur le départ. Pourquoi Meta attire-t-elle actuellement autant de talents parmi les meilleurs spécialistes de l’IA ? S’agit-il d’une question de salaires mirobolants, ou bien Meta offre-t-elle un terrain plus favorable à l’innovation et à l’ambition ?
Les faits sont troublants : les profils Slack internes des deux chercheurs sur OpenAI sont aujourd’hui inactifs, confirmant un départ soudain. Wei s’était notamment illustré par ses recherches fondamentales sur les modèles d’IA avancés, tandis que Chung travaillait sur l’architecture et les capacités de raisonnement d’agents intelligents. Quelles conséquences auront ces départs pour OpenAI, qui jusque-là dominait le marché avec ChatGPT ? Mark Zuckerberg est-il en train de rattraper son retard dans la course vers l’ »AGI », cette intelligence artificielle supra-humaine tant fantasmée ?
La bataille pour la superintelligence s’intensifie à mesure que les grandes entreprises se disputent les cerveaux les plus innovants.
Les deux chercheurs auraient noué à OpenAI une relation de travail féconde, qui expliquerait en partie le choix de Meta de recruter le duo en même temps. Faut-il y voir une stratégie délibérée, visant à importer non seulement des talents, mais aussi une culture et une méthode de recherche ? Depuis quelques années, Meta multiplie les coups d’éclat pour débaucher des équipes entières, rappelant ainsi la mobilisation en masse des esprits brillants dans les périodes de crise historique.
La question demeure : s’agit-il uniquement d’une surenchère financière, ou d’un vrai projet autour de la superintelligence ? Les ambitions de Meta inquiètent-elles ses concurrents, voire même les citoyens, alors que l’on sait que les avancées en IA pourraient transformer profondément nos sociétés ?
À l’heure où les transferts de chercheurs deviennent aussi stratégiques que le développement des algorithmes eux-mêmes, quelle sera la prochaine étape dans cette compétition sans merci ? Vaut-il mieux compter sur l’innovation individuelle ou l’optimisation des grandes équipes pour dompter la superintelligence ? Les prochaines années seront-elles marquées par une concentration sans précédent des cerveaux au sein de quelques laboratoires surpuissants ?
Finalement, alors que la frontière entre éthique et course à la puissance technologique s’affine, une question s’impose : qui saura vraiment contrôler la superintelligence de demain, et à quel prix ?
Source : Techcrunch
