À quoi devons-nous vraiment nous attendre lors du prochain événement Made By Pixel de Google ? Derrière les promesses de nouveaux téléphones Pixel, montres, écouteurs et, paraît-il, “plus encore”, se cache-t-il une stratégie visible ou Google prépare-t-il discrètement une riposte aux derniers gadgets concurrents ?
L’an passé, le spectacle n’a pas déçu : une avalanche de produits, du Pixel 9 au Pixel Watch 3 en passant par les Pixel Buds Pro 2. Mais faut-il y voir une constance dans la surprise, ou un plan pour occuper l’espace médiatique coûte que coûte ? L’expression “and more” dans les invitations vous intrigue-t-elle autant que moi ? Cette année, la rumeur évoque Pixelsnap, une technologie censée contrer MagSafe d’Apple et combler l’absence d’engouement sur le marché Android pour la recharge sans fil Qi2. Faut-il y croire, quand Samsung lui-même boude la norme ?
En parallèle, une tendance continue à intriguer : la mort annoncée de l’appareil photo compact. Le nouvel RX1R III de Sony, à plus de 5 000€, vient-il infirmer cette prophétie ? Dix ans après la sortie de la version précédente, Sony dévoile un compact à objectif fixe et capteur 61MP, agrémenté d’une mise au point impressionnante et d’une capacité vidéo 4K. Mais à ce prix, Sony s’adresse-t-il encore aux mordus de la photo ou à une niche de collectionneurs nostalgiques ? La question perturbe d’autant que chaque accessoire coûte son pesant d’or. À qui profitera ce luxe technologique ?
Faut-il croire à la renaissance du compact haut de gamme ou observe-t-on un simple frémissement dans un marché condamné à la marginalité ?
Pendant ce temps, Samsung continue d’imposer son rythme sur le marché des smartphones pliables. Avec le Galaxy Z Fold 7, le géant coréen peaufine son produit phare : design aminci, meilleure autonomie, caméras toujours plus performantes. Mais quand l’innovation se vend 2 000€, la technologie restera-t-elle au service d’une élite prête à investir, ou Samsung cherche-t-il à démocratiser le format pliable, quitte à ralentir sur l’accessibilité ?
À contrepied de cette surenchère, le logiciel de gestion de budget Quicken Simplifi affiche, lui, un prix cassé. Est-ce le signe que l’innovation numérique peut aussi aller dans le sens du pouvoir d’achat ? Lorsqu’une appli de finances personnelles est sacrée “meilleure de sa catégorie”, n’y a-t-il pas là de quoi interroger nos priorités technologiques ? Dépenser pour économiser, un paradoxe ou une tendance de fond ?
Entre les lancements grandiloquents, les appareils iconiques ressuscités à prix d’or, et la stratégie des apps accessibles, la high-tech ne nous raconte-t-elle pas cette année plusieurs histoires à contre-courant ? L’innovation se conjugue-t-elle toujours avec utilité, ou surtout avec désirabilité et rareté financière ?
Dans ce tourbillon d’annonces, à qui reviendra la palme : à ceux qui osent l’extravagance ou à ceux qui savent répondre aux besoins du quotidien ?
Source : Engadget




