Est-ce que votre nouvelle Nintendo Switch 2 sera assez généreuse pour contenir tous vos jeux préférés, anciens comme nouveaux, ou allez-vous rapidement buter contre ses limites de stockage ? Avec 256 Go intégrés – un bond spectaculaire face à la Switch originale – tout semble sous contrôle. Mais à l’ère des jeux « gourmands » comme Cyberpunk 2077 (59 Go) ou Split Fiction (69 Go), pouvez-vous vraiment vous permettre de fermer les yeux sur l’évolution du stockage ?
Quand la première question de l’acheteur se transforme désormais en interrogation technique, le constat est implacable : pour booster la capacité de la Switch 2, seule la nouvelle génération de cartes microSD Express fait l’affaire. Exit les traditionnelles microSD qui accompagnaient la première Switch et autres consoles portables, désormais trop lentes et incompatibles. Mais faut-il tout de suite se jeter sur ces nouveaux modèles plus chers, ou attendre que le marché s’installe ?
Voici la réalité actuelle : l’offre de cartes microSD Express reste discrète, voire balbutiante. Les rares modèles, comme les SanDisk, Lexar ou Onn, couvrent de 128 Go à 1 To, mais les stocks sont parfois sporadiques et les tarifs grimpent à une vitesse bien supérieure à celle des fichiers téléchargés ! Les 128 Go ouvrent à 45-54 $, les 256 Go flirtent avec la barre des 70 $ selon les marques. Et si l’on veut 1 To, il faudra sortir jusqu’à 200 $ du portefeuille. Ces cartes, loin d’être de simples gadgets, deviennent vite un passage obligé pour qui veut profiter du plein potentiel de la console.
Entre exigences techniques et coût élevé, le choix d’une nouvelle carte pour la Switch 2 interroge tous les joueurs avertis.
Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? Entre la rareté des modèles, les prix qui dérapent (SanDisk a déjà augmenté ses tarifs depuis février), et le support incertain de certaines marques distributeurs, l’utilisateur lambda est face à un dilemme. À titre de comparaison, une carte microSD classique Samsung Pro Plus de 1 To ne coûte « que » 90 $. Faut-il vraiment investir deux fois plus pour bénéficier d’une vitesse supérieure et d’une compatibilité garantie ? À ce jour, Nintendo promet la prise en charge jusqu’à 2 To, mais l’offre commerciale plafonne encore à 1 To. Les joueurs à la fibre collectionneuse n’auront-ils pas à attendre encore avant de voir une vraie démocratisation de la microSD Express ?
Par ailleurs, devons-nous faire confiance aux cartes labellisées Onn (marque maison Walmart) ou GameStop alors qu’il demeure impossible de savoir précisément qui les fabrique ? L’ombre du doute plane sur leur fiabilité à long terme, tandis que le marché patauge encore à l’aube de cette transition technologique. Une seule certitude : il faudra scruter les prochaines annonces, et peut-être patienter avant de miser sur une extension coûteuse.
En conclusion, face à des jeux toujours plus volumineux et des exigences techniques croissantes, la microSD Express s’impose, presque à marche forcée, sur la Switch 2. Mais à quel prix, et pour quelle maturité d’offre ? Faut-il dès à présent investir dans ces nouveaux supports, ou attendre que la concurrence, la production de masse et potentiellement, la baisse des prix, rendent ce passage incontournable un peu moins douloureux ?
La démocratisation du stockage Express sur Switch 2 va-t-elle suivre le rythme effréné des jeux ou imposer une nouvelle sélection naturelle chez les joueurs ?
Source : Engadget




