Quelle est la véritable raison derrière l’augmentation soudaine des prix des consoles Nintendo Switch annoncée ce vendredi ? Beaucoup de joueurs se posent la question, alors que la firme japonaise pointe du doigt les « conditions de marché ». À l’heure où la concurrence s’intensifie, à quoi devons-nous vraiment cette hausse ?
En réalité, l’évocation des « conditions de marché » semble être un habile euphémisme pour désigner une conjoncture politique particulière : les tarifs douaniers décidés par l’administration Trump. Faut-il voir dans cette décision le reflet d’une industrie du jeu vidéo de plus en plus dépendante des politiques internationales, entre États-Unis, Chine et désormais Vietnam ? Nintendo, jouant la carte de la prudence, inclut dans cette hausse de prix non seulement ses modèles Switch classique, OLED et Lite, mais également certains accessoires et produits dérivés.
Mais quels seront les nouveaux tarifs appliqués dès le 3 août ? À l’heure actuelle, la Switch classique s’affiche à 299,99 $ et la version OLED à 349,99 $. Si rien n’a été confirmé quant au montant exact de la hausse, la question subsiste : jusqu’à quel point les consommateurs sont-ils prêts à suivre ? La hausse touchera-t-elle aussi la future Switch 2, dont le prix initial a été confirmé à 450 $ ?
Les tarifs douaniers influencent désormais les étagères occidentales aussi sûrement que les choix de design.
Officiellement, Nintendo affirme maintenir pour l’instant les tarifs des abonnements en ligne, des jeux physiques et numériques, ainsi que celui de la Switch 2. Mais la firme japonaise ne se prive pas de rappeler qu’une nouvelle augmentation « pourrait être nécessaire à l’avenir ». Faut-il s’attendre à une inflation régulière sur le secteur du jeu vidéo ? Le suspens demeure entier, d’autant que les chiffres de vente publiés par Nintendo restent flatteurs : près de six millions d’unités de Switch 2 se sont écoulées en deux mois.
N’oublions pas que pour contourner les taxes décidées sous Donald Trump, Nintendo avait délocalisé l’essentiel de sa production en Asie du Sud-Est. L’accalmie aura été de courte durée : la récente extension des tarifs douaniers américains vise désormais aussi le Vietnam. Nintendo n’en finit plus de jongler avec la géopolitique : jusqu’à quand l’entreprise pourra-t-elle absorber ces choc sans tout répercuter sur le client ?
Finalement, cette hausse de prix, loin d’être anecdotique, pose la question de la résilience du marché face aux politiques protectionnistes et aux coûts de fabrication en perpétuelle mutation. Les joueurs, eux, auront-ils l’occasion de faire entendre leur voix avant la prochaine secousse tarifaire ?
Source : Techcrunch




