Comment un entrepreneur peut-il aujourd’hui financer sa startup sans suivre bêtement le troupeau vers la Silicon Valley ? C’est la question épineuse qui sera au cœur de la scène Builders lors du prochain TechCrunch Disrupt 2025, du 27 au 29 octobre à San Francisco. Face à tant de mythes autour du “capital risque ou rien”, est-il encore possible de se frayer un chemin différent — et plus sain — vers la croissance ?
Dans un secteur où le financement par capital-risque fait souvent figure de voie royale, qui ose encore conseiller aux fondateurs d’explorer d’autres sentiers ? Le panel réuni cette année, composé d’Erik Allebest (CEO et cofondateur de Chess.com), Gale Wilkinson (fondatrice de VITALIZE) et Kay Makishi (vice-présidente de Lupoff/Stevens Family Office), promet de déboulonner quelques idées reçues. Qui sont ces investisseurs qui misent sur les valeurs, sur une croissance maîtrisée, voire sur l’impact, plutôt que sur de simples retours financiers ?
Pourquoi certains choisissent-ils l’autofinancement, le soutien d’offices familiaux ou les réseaux d’anges ? Ces voies “alternatives”, présentées comme des solutions miracles pour préserver sa vision comme son capital, sont-elles vraiment accessibles à tous ? Et surtout, qu’est-ce qui fonctionne vraiment aujourd’hui, à l’heure où le capital-risque semble perdre de sa superbe auprès de jeunes pousses échaudées ?
La diversification des sources de financement s’impose comme un enjeu-clé pour affranchir les startups du joug du capital-risque traditionnel.
Erik Allebest, par exemple, a transformé une passion d’étudiant en empire du jeu d’échecs numérique, Chess.com — et tout cela, sans la moindre levée de fonds auprès de la Silicon Valley. Peut-on vraiment parler d’exception ou ce témoignage annonce-t-il la montée d’un nouvel esprit entrepreneurial ?
De son côté, Gale Wilkinson défend une vision plus inclusive et “éthique” du capital : 50 investissements en direct, 80 millions de dollars alloués à plus de 150 startups… Peut-on imaginer un capital qui ne dicte pas sa loi au fondateur ?
Enfin, Kay Makishi, forte d’une expérience entre marchés américain et japonais, décrypte les arcanes d’un financement discret mais décisif : celui des familles fortunées. Ces mécènes, invisibles mais puissants, veulent-ils vraiment transformer le secteur ou restent-ils attachés à la rentabilité ?
La scène du Disrupt s’annonce donc comme un vrai laboratoire de réflexion, loin du bruit des “exit” et de la course aux licornes. Mais derrière la pluralité des discours, combien de fondateurs oseront vraiment dresser une feuille de route qui leur ressemble ? L’enjeu est simple : échapper au statut quo, et financer plus intelligemment, même loin de la Valley. Assister à la session “Funding routes that don’t start in the Valley”, c’est sans doute la meilleure façon de prendre le pouls des nouveaux chemins de croissance — et de s’y engager sans trembler.
La Silicon Valley restera-t-elle éternellement le centre de gravité de la tech mondiale, ou assiste-t-on à la naissance d’une nouvelle constellation d’entrepreneurs, prêts à diversifier tant leurs sources de capitaux que leurs ambitions ?
Source : Techcrunch




