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Credits image : Greg Rosenke / Unsplash

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La nouvelle génération de bagues connectées peut-elle transformer le suivi de la santé féminine ?

Les objets connectés peuvent-ils enfin combler les lacunes de la santé féminine ? En acquérant la société viO HealthTech, spécialisée dans la technologie de suivi de santé pour les femmes, la start-up indienne Ultrahuman ambitionne de révolutionner la manière dont les cycles menstruels et l’ovulation sont surveillés. Mais cette opération marque-t-elle véritablement le début d’une nouvelle ère pour le suivi de la fertilité, ou s’agit-il d’un simple effet d’annonce dans l’écosystème foisonnant des wearables ?

Quels types de besoins couvre-t-on lorsqu’on parle de cycles irréguliers, de pathologies telles que le SOPK, ou d’autres troubles hormonaux ? Les grands acteurs du secteur se sont souvent contentés de solutions standards, peu adaptées à la diversité des situations. Ultrahuman tente de se démarquer avec « Cycle and Ovulation Pro », un plug-in qui promet un suivi individualisé, propulsé par les algorithmes développés durant 15 ans par viO pour son moniteur OvuSense, et enrichis par plus de 260 000 cycles analysés avec des capteurs médicaux. Mais cette précision déclarée tiendra-t-elle ses promesses auprès des utilisatrices concernées ?

Comment ce mini laboratoire à votre doigt peut-il transformer l’expérience des utilisatrices ? Le dispositif Ultrahuman Ring AIR exploite désormais cette technologie pour offrir des prévisions sur l’ovulation, la possibilité de consigner les humeurs, symptômes et autres paramètres, à la recherche de tendances sur le long terme. Sous couvert de personnalisation et de science, la marque joue sur l’idée que la data individuelle peut se traduire en conseils santé pertinents. Mais l’adaptation de ces algorithmes complexes aux besoins de toutes les femmes demeure un défi épineux à relever.

L’intégration des données de santé féminine dans les objets connectés pose des questions cruciales sur la précision, la confidentialité et l’accessibilité.

Peut-on vraiment parler d’inclusivité alors que la majorité des apps et objets connectés tablent encore sur des cycles de 28 jours jugés « idéaux » ? Selon Ultrahuman, leur nouvelle offre – adossée à viO – veut s’ouvrir aux profils minoritaires et souvent délaissés. C’est une bonne intention, mais qu’en sera-t-il à l’usage pour les femmes concernées par l’endométriose, les troubles thyroïdiens, ou l’absence de règles ? Les promesses de la tech restent confrontées à la réalité biologique, rebelle aux formules mathématiques.

Le prix, lui, se veut accessible : 3,99 dollars par mois, ou 39,99 dollars par an, pour l’instant réservé à quelques marchés occidentaux avant un éventuel déploiement global. Les fonctionnalités de suivi “basiques”, déjà proposées dans l’application, demeurent gratuites – mais sans la sophistication des nouveaux outils. Cette stratégie incite-t-elle à la démocratisation des technologies santé, ou à la segmentation d’une médecine à deux vitesses ?

Les déclarations enthousiastes de viO et Ultrahuman, insistant sur “l’impact sociétal” à venir, ne doivent pas occulter un autre débat : la fiabilité des données, la gestion de la vie privée, et la véritable appréhension des enjeux de santé publique. Si les wearables façonnent l’avenir des soins, qui contrôle la pertinence et la sécurité des outils proposés aux femmes ? Les géants de la technologie sauront-ils résister aux sirènes du marketing pour servir, réellement, la diversité des patientes ?

À l’heure où la santé connectée investit l’intime, une question majeure demeure : les innovations de l’Ultrahuman Ring AIR propulseront-elles une révolution bien réelle dans la prise en charge de la santé des femmes, ou ne s’agit-il que d’une nouvelle promesse technologique parmi tant d’autres ?

Source : Techcrunch

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