green and white braille typewriter

Credits image : Markus Winkler / Unsplash

Intelligence Artificielle
0

Cohere : la discrétion peut-elle devenir la meilleure arme dans la guerre mondiale des IA ?

Dans un monde où l’intelligence artificielle ne cesse de battre des records de valorisation, que devons-nous penser du milliard de dollars soulevé par Cohere, star montante de Toronto dans la course aux modèles linguistiques géants ? Le marché peut-il soutenir autant de concurrents avec autant d’argent en jeu, et qu’est-ce qui distingue réellement Cohere de ses rivaux titanesques comme OpenAI ou Anthropic ?

Cohere a récemment annoncé un tour de table impressionnant de 500 millions de dollars, portant sa valorisation à 6,8 milliards de dollars. Exagération spéculative ou juste reconnaissance d’une force tranquille dans l’univers des LLM ? Fondée par Aidan Gomez – un des cerveaux à l’origine du papier « Attention Is All You Need », pierre angulaire de l’IA moderne – Cohere a préféré rester discrète ces derniers temps, laissant la vedette à d’autres acteurs du secteur. Pourtant, la société cible un marché bien précis : celui des grandes entreprises, en axant son offre sur la sécurité, là où la plupart de ses concurrents visent le grand public.

Cette stratégie “B2B only” a-t-elle permis à Cohere de s’imposer en coulisses ? L’impressionnante liste de partenaires – Oracle, Dell, Bell, Fujitsu, SAP ainsi que de grandes institutions comme la Healthcare of Ontario Pension Plan – suggère une percée indéniable. Dans un secteur où la sécurité des données et la conformité réglementaire deviennent critiques, Cohere revendique haut et fort que ses modèles sont pensés pour répondre aux exigences des entreprises, là où les modèles conçus pour le grand public peinent à suivre.

Pourquoi Cohere parvient-elle à se positionner comme la référence en matière d’IA sécurisée pour les entreprises alors que le secteur est dominé par des géants ?

Pourtant, Cohere ne fait pas figure d’exception dans la féroce guerre des talents qui fait rage en IA. La société vient ainsi de recruter Joelle Pineau, ex-patronne de la recherche chez Meta, au poste stratégique de Chief AI Officer, et a pioché son nouveau CFO, François Chadwick, chez KPMG après un passage chez Uber et Shield AI. Ces mouvements de têtes suffisent-ils à doper l’innovation ou sont-ils le signe d’une concentration du pouvoir entre quelques mains expertes, au risque d’un assèchement de la diversité dans le domaine ?

Le tour de financement, mené par Radical Ventures et Inovia Capital (deux piliers du capital-risque canadien), accueille également de grands noms du secteur tech : AMD, Nvidia, Salesforce. Mais un détail intrigue – alors qu’Oracle, soutien important de Cohere en 2023, n’est pas cité parmi les investisseurs récurrents cette fois. Pourquoi ce changement ? Lorsqu’on observe la nouvelle alliance stratégique entre Oracle et OpenAI autour du gigantesque projet de data centers “Stargate”, faut-il y voir un repositionnement calculé ou un désengagement progressif vis-à-vis de Cohere ?

En définitive, Cohere semble jouer une partition originale en misant tout sur l’IA d’entreprise et la sécurité, refusant de suivre le modèle “grand public” d’OpenAI. Sa trajectoire fulgurante et sa capacité à lever des fonds rivalisent désormais avec les plus grands. Mais peut-on croire à la viabilité à long terme de cet écosystème où chaque acteur mise des milliards sur des paris encore incertains ?

Dans la bataille planétaire pour dominer l’IA, le choix d’une approche entreprise et sécurisée peut-il permettre à Cohere de tirer son épingle du jeu, ou assiste-t-on à une bulle prête à éclater ?

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.