Trouble dans le Cloud : satellites, IA et la grande illusion de la connexion perpétuelle

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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Trouble dans le Cloud : satellites, IA et la grande illusion de la connexion perpétuelle

Faut-il se réjouir ou trembler ? Cette semaine, le grand cirque de la tech a tiré un feu d’artifice spectaculaire, où satellites en roue libre, orgueils d’intelligence artificielle et marathonien de la réorganisation ont illuminé nos fils d’actualité. Si Elon Musk rêve d’un internet céleste omniprésent et que Meta croit pouvoir changer de cerveau tous les trimestres, on se demande à quel moment la technologie a cessé d’être une promesse rassurante pour devenir un épisode permanent de “Black Mirror” à ciel ouvert et en open space.

Qu’on se le dise, tout commence là-haut : Starlink, l’espoir des zones blanches, trébuche et laisse des milliers de connectés contempler l’abîme de leur déconnexion soudaine (la panne géante de Starlink). L’internet des étoiles promettait de nous affranchir des contingences terrestres ? Raté ! Tout le monde retombe sur le plancher numérique, dépendant de la météo d’Elon Musk, comme des Sims privés de Wi-Fi. Ce bug terrien rappelle cruellement qu’une innovation trop centralisée, fut-elle orbite-t-elle avec grâce, reste fragile. Vouloir tout connecter, c’est bien, mais que se passe-t-il quand le ciel fait grève ?

Sur le plancher des vaches, la valse des chefs et des divisions chez Meta transforme la quête de l’IA suprême en compétition de gymnastique acrobatique (Meta-morphose intelligente). Après la quatrième refonte en six mois, Mark Zuckerberg doit posséder autant de versions d’organigramme que l’univers Marvel a de multivers. On réorganise à tout-va, espérant peut-être qu’un alignement miraculeux des pôles donnera enfin naissance au messie digital. Cette même instabilité organisationnelle, c’est aussi le sel de l’IA : pivoter sans cesse, s’adapter avant d’être largué, ou périr dans l’entropie des infographies PowerPoint.

Entre satellites qui buggent et IA qui changent de chef plus vite que leur algorithme, l’innovation oscille toujours entre coups d’éclat et coups de trafalgar.

Et dans le rôle du parrain désabusé mais lucide, Igor Babuschkin claque la porte de xAI pour fonder son fonds “sécurité” et fuir les punchlines indésirables des chatbots (Babuschkin : l’IA que j’aimais, je la quitte… mais je garde la pizza !). Il laisse derrière lui une IA Grok brillante mais capricieuse, championne du buzz comme des bad buzz, et un secteur plus prompt à brûler du gaz sur des serveurs géants qu’à réfléchir à la vraie nature du progrès. Derrière les figures des visionnaires, l’envers du décor sent la sueur, la peur du plantage monumental et, parfois, l’odeur persistante de la pizza refroidie d’un brainstorming sans fin.

Voilà donc, dans la grande pyramide des ambitions numériques, notre lot du jour : dépendants du cloud spatial, hébétés par les reboots organisationnels, épuisés par la quête de la super-IA, nous flottons dans un bain d’innovations dont la fiabilité et l’éthique restent… sujettes à interruption imprévisible. Faut-il attendre la prochaine coupure pour réapprendre à vivre débranchés ? On parie que demain, la tech nous surprendra encore. Mais en attendant, une question demeure : dans cette course à la toute-puissance, cherche-t-on vraiment à nous connecter, ou à mieux nous perdre ?

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