Disney + cher = Magie low cost, happy ending en option (payante)

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
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Disney + cher = Magie low cost, happy ending en option (payante)

Vous entendez ce bruit ? C’est le son feutré des portefeuilles qui claquent, synchronisés avec la hausse savamment orchestrée des tarifs de Disney+ et Hulu. Ce n’est même plus une vague, c’est un tsunami mercantile qui déferle sur l’industrie du streaming. Jadis, on pensait que Mickey était du côté du peuple, distribuant contes et dessins animés par télécommande interposée. Mais l’illusion s’est évanouie : le royaume enchanté a basculé du côté obscur de la force, jonglant avec les prix comme un Goofy ivre dans une boutique de quincailleux. À partir d’octobre, il faudra carrément signer un pacte avec le diable pour regarder Loki s’ennuyer ou Wanda pleurer.

Mais, n’y voyez pas là un coup du destin isolé ! Si la gymnastique tarifaire de Disney+ vous donne la nausée, sachez que c’est tout le secteur qui muscle sa cupidité. Car s’il y a une chose que les plateformes ont bien comprise, c’est que l’addiction du binge-watching est plus forte que la détestation des pop-ups publicitaires. L’histoire du streaming a épousé la logique d’un bon vieux conte à rebondissements : débarque le gentil prince (une offre à 6,99 $), et au fil des saisons surgit le dragon aux mille factures. La concurrence s’aligne, et bientôt, choisir un abonnement relèvera d’un escape game financier.

Cette inflation galopante n’est que le reflet d’un malaise profond : la promesse d’accès universel à la culture se dissout dans la quête illimitée du profit. Au moment où les téléspectateurs manifestent, menacent de se désabonner, et que certains voient dans la suspension de Jimmy Kimmel un motif de boycott, on assiste à la même comédie que lors de chaque remaniement d’algorithmes sur les réseaux sociaux ou de changements de conditions d’utilisation : l’empathie disparaît sous le marteau du management. Bientôt, conserver ses séries préférées relèvera de la même stratégie budgétaire que se chauffer ou se nourrir — la pop culture devient, elle aussi, un luxe dispensé à crédit.

Quand la magie ne fonctionne plus, il ne reste que l’addition et le retour à la réalité.

La grande histoire du streaming se raconte désormais sur deux plans : le premier, clinquant, promet des univers partagés et des fandoms exaltés ; le second, désenchanté, voit se refermer les portes à double battant du château Disney sur une classe moyenne déjà essorée. Ce n’est plus l’évolution technologique qu’on célèbre, mais la sophistication des tourniquets à l’entrée des logiciels payants. Le rêve numérique vire au cauchemar économique quand, pour revoir l’épisode du prince charmant, il faut hypothéquer son carrosse — suppression du “happy ending” garantit.

Mais, à force de manipuler le bouton “+” sur la caisse enregistreuse, les géants du streaming jouent à un jeu dangereux : celui du désamour. Rien n’est éternel dans le business digital — pas même la nostalgie, surtout quand elle est taxée à 30 $ la saison supplémentaire. Faut-il s’étonner si la contestation gronde ? Un jour, peut-être, la vraie révolution culturelle s’opèrera non pas au sein des catalogues, mais dans la défiance collective envers cette magie monnayée. Et ce jour-là, la seule chose qui s’affichera à l’écran, ce sera un générique de fin… sans suite.

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