Les robots livreurs vont-ils bientôt devenir la norme dans nos rues, remplaçant totalement les traditionnels livreurs humains sur nos trottoirs ? Cette question pourrait bien se poser au vu des dernières annonces d’Uber Eats, qui s’associe désormais à Starship Technologies pour déployer dans le nord de l’Angleterre – à Leeds et Sheffield – une nouvelle génération de livraison autonome dès décembre prochain.
Mais que cache réellement ce partenariat et pourquoi Uber Eats multiplie-t-il depuis quelques années les alliances avec des start-ups d’engins autonomes ? Après avoir testé les robots de Serve Robotics et Avride aux États-Unis, la filiale de livraison du géant américain semble déterminée à s’imposer sur ce marché de la livraison de proximité automatisée. S’agit-il d’une simple expérimentation ou d’un véritable bouleversement du secteur ?
Pour Starship Technologies, l’enjeu est tout aussi crucial. La société affirme déjà opérer près de 3 000 de ses robots à six roues dans 270 villes à travers le monde, avec une promesse forte : livrer en moins de 30 minutes dans un rayon de 3 km. Uber Eats, de son côté, mise sur une expansion bien au-delà du Royaume-Uni, avec des projets d’implantation dans d’autres marchés européens dès 2026 puis aux États-Unis en 2027. Quelles ambitions se cachent derrière ce calendrier accéléré ?
Le déploiement massif de robots livreurs marquera-t-il la fin du livreur humain, ou la promesse d’une ville plus efficace et connectée ?
Cette initiative n’est d’ailleurs qu’un épisode d’une série d’essais plus vaste. Serve Robotics collabore déjà avec Uber Eats dans plusieurs métropoles américaines, pendant qu’Avride a lancé ses premiers robots à Jersey City début 2025. Quel est le bilan de ces projets ? Sont-ils réellement économiquement viables, ou n’est-ce qu’une vitrine pour séduire les investisseurs avides de progrès technologiques ?
Derrière l’innovation, d’autres questions se profilent : quid de la sécurité sur les trottoirs, de l’acceptation du public, des limites technologiques (pluie, obstacles, vandalisme…) et des conséquences pour l’emploi ? Les autorités locales et les citadins sont-ils véritablement prêts à partager l’espace public avec des armées de robots ?
Le secteur de la livraison urbaine autonome, en pleine effervescence, redéfinit la frontière entre progrès et bouleversement social. Mais à l’heure où la technologie avance plus vite que la législation, qui pilotera vraiment la transition ?
Sommes-nous face à une révolution silencieuse ou à une simple passade alimentée par la mode des robots ?
Source : Techcrunch




