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La vague de « reverse flip » des startups indiennes : changement de paradigme ou simple effet de mode ?

Comment une simple décision de changement de siège social peut-elle bouleverser l’écosystème des startups indiennes et redessiner la carte mondiale du capital-risque ? C’est la question que soulève l’entrée en bourse imminente de Groww, la première plateforme de courtage pour investisseurs individuels en Inde, qui s’apprête à marquer de son empreinte les marchés publics du pays avec une introduction valorisée à près de 9 milliards de dollars.

Pourquoi Groww, comme d’autres géants de la tech indienne – PhonePe, Razorpay, Meesho, Zepto –, a-t-elle choisi d’opérer un « reverse flip » en rapatriant son siège depuis les États-Unis ? S’agit-il du simple respect de règlements locaux de plus en plus exigeants, ou est-ce le signe d’une confiance retrouvée dans la robustesse des places boursières indiennes ? Et dans ce contexte, comment interpréter la manœuvre de sortie massive de certains fonds internationaux (Peak XV Partners, Tiger Global, Y Combinator, Ribbit Capital) qui se séparent de près de 69% des actions offertes au public à l’occasion de l’IPO ?

Il est fascinant de constater que, tandis que les investisseurs étrangers semblent voir dans l’IPO une occasion dorée de rentabiliser leurs mises, les cofondateurs de Groww, eux, restent accrochés à leurs parts. Pourquoi cette confiance dans l’avenir d’une entreprise qui rapporte aujourd’hui des bénéfices records ? Est-ce que les fondateurs détiennent une information ou une intuition que le marché ignore ?

Le rapatriement des startups pourrait-il propulser la Bourse indienne vers un nouvel âge d’or, ou n’est-ce qu’un simple effet de mode orchestré par les investisseurs ?

C’est justement ce climat d’opportunités et de bouleversements qui alimente le phénomène des retours de sièges sociaux vers l’Inde. Si l’on en croit les chiffres, Groww a non seulement payé près de 159 millions de dollars de taxes pour opérer ce déménagement, mais elle revendique désormais près de 37,4 millions de comptes dématérialisés et capte à elle seule près d’un cinquième du marché national. Avec une croissance de chiffre d’affaires de 45% cette année et plus de 100 millions de téléchargements cumulés, les perspectives semblent prometteuses… mais ces succès cachent-ils des défis inattendus ?

Les experts pointent que cette vague de « reverse flips » s’explique aussi bien par la montée en puissance du nombre d’investisseurs particuliers en Inde que par l’assouplissement des contraintes réglementaires locales pour les startups désireuses d’entrer en Bourse. Est-ce suffisant pour expliquer ce retour en masse ? Ou bien l’ombre de la volatilité des places étrangères, couplée à une meilleure compréhension du marché indien par les fondateurs locaux, motive-t-elle un tel changement de cap ?

Face à ces mouvements de fond, l’enthousiasme est-il vraiment partagé entre les nouveaux boursicoteurs indiens et les investisseurs institutionnels internationaux ? Tandis que ces derniers surfent sur la vague des exits, les fondateurs et l’équipe dirigeante de Groww ne cèdent qu’une infime partie de leurs parts, faisant preuve d’une confiance sans faille. Est-ce le signe d’une stratégie à long terme ou une anticipation de défis potentiels que seul le temps révélera ?

Enfin, la saga Groww pose une dernière question cruciale : la Bourse indienne, aujourd’hui dopée par ces superdéparts internationaux, parviendra-t-elle à soutenir cette nouvelle ère d’IPOs sans risquer la surchauffe ? N’assistons-nous pas au début d’un nouveau chapitre où la tech indienne s’émancipe, portée par des marchés locaux en pleine maturation ? Et si ces allers-retours de sièges annonçaient une redéfinition durable des flux d’investissements et de l’attractivité mondiale des marchés émergents ?

À l’aube de son IPO retentissante, Groww cristallise ainsi les espoirs, les interrogations et les stratégies d’un secteur en pleine ébullition, prêt à bousculer l’ordre établi. Jusqu’où cette tendance de « reverse flip » peut-elle aller, et la confiance actuelle des fondateurs indiens sera-t-elle suffisamment solide pour défier la volatilité des marchés internationaux ?

Source : Techcrunch

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