Les géants technologiques sont-ils intouchables ? Alors qu’on pourrait le penser, Google et Apple font face à de nouvelles pressions internationales. Le Royaume-Uni et l’Inde semblent intensifier leurs efforts pour imposer des régulations à ces leaders du numérique. Quelle est la nature de ces investigations et quels enjeux s’y cachent réellement ?
D’abord, le Royaume-Uni. L’Autorité de la Concurrence et des Marchés (CMA) a grandement élargi ses horizons en désignant un ancien dirigeant d’Amazon comme président par intérim. Cette nomination résonne comme un avertissement. La question qui se pose est de savoir si les écosystèmes mobiles d’Apple et Google possèdent le statut de « Stratégic Market Status » (SMS). Cette dénomination pourrait ouvrir la voie à une réglementation renforcée. Mais que cherche-t-on précisément derrière cette enquête ? Quel aspect de ces écosystèmes intrigue le CMA ?
L’initiative émerge de la mise en œuvre du Digital Markets, Competition and Consumers (DMCC) Act au Royaume-Uni. Ce cadre législatif est-il le début d’une nouvelle ère pour la régulation des mastodontes du numérique ? De plus, Google se retrouve dans le collimateur concernant ses pratiques autour des services de recherche depuis une première enquête ce mois-ci. Le règlement pourrait-il tout changer pour ces firmes ?
Les investigations de la CMA pourraient redéfinir l’avenir des écosystèmes numériques de Google et Apple.
En Inde, la situation n’est guère plus tranquille pour ces entreprises. Le ministère technologique indien pousse pour l’inclusion d’une boutique d’applications soutenue par l’État, GOV.in, sur les plateformes de Google et Apple. Entre les jeux de pouvoir, les implications politiques et les questions de souveraineté numérique, quels en sont les véritables enjeux pour ces entreprises ? Les demandes indiennes pourraient-elles servir de modèle à d’autres nations ?
Les répercussions ne s’arrêtent pas là : l’Inde soutient également que ces applications devraient être préinstallées sur tous les appareils mobiles et disponibles pour des téléchargements via des tiers. Alors qu’Apple a déjà cédé en 2021 en Russie face à des règlements similaires, la question est de savoir jusqu’où seront-ils prêts à aller pour éviter des conflits légaux avec New Delhi. Un angle d’investigation intéressant serait de se demander si ces exigences touchent à la question plus large de la souveraineté numérique.
Avec ces pressions internationales de grande ampleur, la question est évidente : Google et Apple sont-ils prêts à céder du terrain pour rester dans la course ? Ou verrons-nous bientôt des changements structurels profonds dans leur manière d’opérer dans différents marchés ?
Source : Engadget