Comment se fait-il que Divvy Homes, une pépite de la tech immobilière autrefois si prometteuse, soit maintenant sur le point d’être rachetée pour près de la moitié de la valeur qu’on lui avait attribuée en 2021 ? C’est la question que suscite l’annonce récente du rachat de cette société par une division de Brookfield Properties pour environ 1 milliard de dollars. L’annonce a été faite mercredi dernier, et bien qu’elle ne soit pas qualifiée de liquidation à bas prix, cette somme est bien en deçà des 2,3 milliards de dollars auxquels l’entreprise était précédemment évaluée.
Divvy Homes a su séduire avec son modèle innovant de location-vente, lequel permettait à des locataires de devenir propriétaires en trois ans tout en accumulant les économies nécessaires à l’achat final. Mais qu’est-ce qui a bien pu perturber cette trajectoire apparemment sans faille ? Un des principaux obstacles semble avoir été la flambée des taux d’intérêt des prêts immobiliers en 2022, poussant la start-up à effectuer pas moins de trois séries de licenciements en seulement un an.
Fondée en 2016, Divvy avait su gagner la confiance de nombreux investisseurs prestigieux, amassant plus de 700 millions de dollars en dettes et capitaux propres. Avec des soutiens de poids comme Tiger Global Management ou encore Andreessen Horowitz, la société avait bouclé en août 2021 une levée de fonds de série D de 200 millions de dollars. Comment expliquer, dès lors, la nécessité de ce rachat par Maymont Homes, une filiale de Brookfield opérant dans plus de 40 marchés aux États-Unis ?
Le défi du marché immobilier est un rappel brutal de ses fluctuations imprévisibles.
Avec 2 000 propriétaires créés à ce jour, Divvy semble avoir su construire un socle solide, mais était-ce suffisant pour survivre à l’instabilité économique ? Alors que l’accord avec Maymont Homes devrait être finalisé mi-février, les spéculations sur l’avenir de Divvy persistent. Cette transition sera-t-elle à terme bénéfique pour les anciens locataires devenus propriétaires grâce à Divvy ?
Et maintenant, devons-nous nous questionner sur la stabilité à long terme des start-ups opérant sur le marché immobilier ? Quelle sera la prochaine entreprise à connaître un renversement de fortune similaire ? Ces considérations doivent être au cœur des réflexions pour les acteurs actuels et futurs du secteur.
Source : Techcrunch