Comment l’Italie, terre de culture et d’histoire, peut-elle arriver à combler son retard dans le domaine de la technologie et de l’innovation? Pour répondre à cette question, une nouvelle initiative s’est mise en place : Vento, un fonds de capital-risque italien qui tente de remédier aux lacunes qui freinent encore l’écosystème entrepreneurial italien.
Il est intéressant de noter que l’idée d’investir dans des fondateurs italiens, qu’ils soient basés en Italie ou ailleurs, n’est pas nouvelle. En effet, le modèle a été expérimenté en Europe, notamment par Kima Ventures à Paris. Pourquoi l’Italie a-t-elle maintenant une chance de réussir là où d’autres ont déjà prospéré ? Avec un second fonds plafonné à 75 millions d’euros, Vento entend soutenir les startupers italiens sur le sol national comme à l’international.
Ce fonds secto-agnostique a vu le jour en partie grâce aux organisateurs de l’Italian Tech Week à Turin. Mais quelles personnalités influentes se cachent derrière ce projet ambitieux ? John Elkann, descendant de la famille Fiat, est l’une d’elles. À travers ses connexions en Europe et dans la Silicon Valley, Elkann a réuni des experts comme Diego Piacentini et Mike Volpi pour former le comité d’investissement de Vento.
Cependant, malgré les idées prometteuses, qu’est-ce qui retient toujours l’Italie de percer sur la scène technologique mondiale ?
Aujourd’hui, Vento a déjà investi dans une centaine de startups dont Bee, JetHR et Qomodo. Sa deuxième levée vise 375 investissements sur cinq ans. Selon la PDG Diyala D’Aveni, « l’Italie est en retard par rapport à d’autres pays européens, mais la trajectoire est la même ». Alors, le manque de success stories serait-il le véritable frein à la croissance de l’écosystème technologique italien?
En outre, comment l’Italie peut-elle surmonter les défis posés par son cadre législatif moins favorable aux startups? Elkann se montre optimiste. Selon lui, l’Italie avance à grands pas vers une plus grande compétitivité internationale, et les écarts réglementaires se réduiront progressivement. Cette perspective est-elle réaliste ou bien utopique?
Finalement, alors que l’écosystème tech italien s’améliore – avec un investissement de capital-risque triplé ces cinq dernières années –, Vento prépare déjà son expansion internationale. À travers un réseau de fondateurs italiens à l’étranger, la stratégie semble prête à prendre son envol. Mais ce rêve ambitieux pourra-t-il vraiment se transformer en réalité concrète et durable? L’avenir dira si ce nouveau souffle pourra réellement changer la donne.
Source : Techcrunch
