« Quand la vie te donne des citrons, fais-en une batterie et branche-la au réseau ! » Les batteries électriques, loin de finir tristement à la casse, sont en train d’écrire leur deuxième chapitre de vie… et spoiler : elles brillent toujours autant (sans surchauffe svp) ! Chez GM et Redwood Materials, c’est presque une télénovela énergétique : on recycle, on réutilise, et on stocke – tout est bon dans le lithium !
GM ne se contente plus de vendre des voitures électriques : la marque balance désormais ses vieilles batteries à son pote Redwood Materials, qui les retape soigneusement pour leur offrir une seconde jeunesse. Mais attention, on ne parle pas ici d’un petit relooking. Ces batteries rajeunies alimentent désormais un micro-réseau de 12 mégawatts à Sparks, Nevada. Et devinez qui dévore toute cette énergie écolo à côté ? Un centre de données équipé de 2 000 GPU appartenant à Crusoe. Non seulement ces batteries évitent la décharge sauvage, mais elles finissent par soutenir (littéralement) l’intelligence artificielle et d’autres gros appétits digitaux.
Comment ça marche ? Redwood Materials a lancé une division spéciale dévouée à la transformation de batteries vieillissantes issues de véhicules électriques en solutions de stockage d’énergie pour le réseau. Surprise à l’arrivée : beaucoup de cellules étaient encore en pleine forme — vive le surcyclage ! Plutôt que de les éviscérer pour leurs matériaux précieux, Redwood décide donc de les assembler façon Lego, créant d’énormes batteries prêtes à stocker le surplus d’électricité provenant du vent et du soleil. Celles utilisées par Crusoe sont même alimentées directement par des panneaux solaires, histoire de faire un effet d’éco-cercle (pas vicieux du tout !).
Des batteries qui avaient l’air épuisées mais qui redonnent de l’énergie — comme votre oncle après un café serré !
Le PDG de Redwood, JB Straubel, ne mâche pas ses mots : il pense que ce business de batteries « ressuscitées » peut exploser plus vite que le simple recyclage traditionnel. D’ailleurs, l’entreprise récupère déjà 70 % de toutes les batteries usagées (ou laissées pour compte) aux États-Unis. Objectif : 20 gigawattheures de stockage déployés d’ici 2028. Et l’aventure n’est pas une niche : Redwood s’est spécialisé dans l’utilisation de batteries issues de divers horizons et de différentes compositions chimiques. Un vrai melting-pot énergétique qui pourrait bien les propulser devant la concurrence trop mono-marque !
Cette collaboration entre GM et Redwood, déjà bien entamée, passe maintenant à la vitesse supérieure. Fait amusant : GM ne se contente plus d’offrir ses batteries « fatiguées », mais propose aussi les neuves qui n’ont pas trouvé preneur (histoire de ne pas se retrouver les bras croisés si le marché EV tousse). Plutôt malin quand on sait que les ventes d’électriques ont baissé de 6,3 % ce trimestre, même si on espère une ruée avant la fin du crédit d’impôt en septembre. L’énergie stockée, par contre, ne connaît pas la crise et voit ses chiffres grimper en flèche (+57 % en un an).
Alors, la prochaine fois que vous verrez une « vieille » batterie de voiture électrique, dites-vous que ce n’est peut-être que le début du courant. Un jour fournisseur de vos trajets quotidiens, le lendemain pilier discret de la révolution énergétique. Comme quoi, dans le monde des batteries, mourir sur scène et revenir pour un rappel, c’est presque la norme !
Morale de l’histoire : ce n’est pas parce qu’on est à plat qu’on manque de ressources. Chez Redwood et GM, même les piles usées peuvent recharger l’ambiance… et le réseau !
Source : Techcrunch




