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Credits image : Peter Conrad / Unsplash

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Beeper peut-il vraiment unifier toutes nos messageries sans sacrifier notre vie privée ?

Une application peut-elle réellement fédérer toutes nos messageries tout en garantissant la sécurité de nos données ? C’est la promesse audacieuse de Beeper, qui fait peau neuve cette semaine et secoue le microcosme des applis de discussion. Mais comment cette plateforme, désormais propriété d’Automattic (la maison mère de WordPress), compte-t-elle tenir tête aux mastodontes tels que WhatsApp, Instagram ou encore iMessage ?

Rachetée pour un montant de 125 millions de dollars en 2024, Beeper s’est fusionnée rapidement avec Texts.com, une autre acquisition stratégique d’Automattic l’année précédente. Est-ce une manœuvre marketing ou une vraie synergie technologique ? Désormais regroupée sous la marque Beeper, et dotée d’une équipe d’une trentaine de personnes, la nouvelle mouture promet de connecter la majorité des messageries du marché depuis une seule et même interface. De quoi simplifier la vie numérique des utilisateurs, mais n’y a-t-il pas un risque de se mettre à dos certains concurrents ? Les déboires passés avec Apple, qui a bloqué l’accès à iMessage sur Mac pour Beeper, illustrent que le chemin vers l’universalité demeure semé d’embûches.

À l’origine, Beeper passait par ses propres serveurs cloud pour gérer les échanges entre l’utilisateur et les diverses messageries. Un modèle qui posait inévitablement la question de la confiance et de la confidentialité. Désormais, l’utilisateur peut choisir une connexion directe entre Beeper et les réseaux de messagerie — “sur appareil” —, évitant ainsi les intermédiaires et, théoriquement, plaçant la vie privée au même niveau que les applications officielles. Mais comment ces plateformes vont-elles réagir à ce contournement ? Si certaines sociétés y voient un partenariat tacite, d’autres pourraient rapidement stopper l’expérience.

Beeper veut devenir le guichet unique de la messagerie tout en misant sur la transparence et la confidentialité.

Pour minimiser les risques de représailles, Beeper tente de respecter les modèles économiques de chaque service. Ainsi, si Telegram diffuse des publicités, elles apparaîtront aussi sur Beeper. Mais cela suffira-t-il à rassurer les fournisseurs originaux ? L’évolution du cadre règlementaire, notamment en Europe où l’interopérabilité devient une obligation, pourrait toutefois jouer en faveur d’initiatives comme celle-ci.

Côté utilisateur, Beeper propose désormais un abonnement Plus à 9,99 $ par mois, ouvrant l’accès à dix messageries (contre cinq pour la version gratuite), et une version “Plus Plus” à 49,99 $ pour les professionnels gérant de multiples comptes. Fonctions avancées — envoi différé, rappels, lecture incognito, transcriptions IA — s’ajoutent à l’offre, sans occulter la question de la confidentialité : les notes vocales, par exemple, sont traitées par OpenAI si l’utilisateur l’accepte. Cette extension des services, et leur tarification, préfigure-t-elle un nouveau standard de la communication numérique ou un marché réservé à une élite connectée ?

Avec cette refonte, Beeper fusionne pratiquement toutes les fonctionnalités de Texts.com, tandis que de futures intégrations, comme celle de la solution CRM Clay récemment achetée par Automattic, se profilent à l’horizon. Va-t-on vers un écosystème centralisé autour de Beeper — capable d’organiser, classer et même résumer automatiquement nos échanges via des intelligences artificielles comme ChatGPT ou Claude ?

Reste l’épineuse question de la gestion des données personnelles : Beeper promet la plus grande transparence et n’envisage pas de former ses modèles sur nos discussions. Jusqu’où ira la protection de la vie privée, alors que la personnalisation des services semble chaque jour plus poussée ? Et enfin, les utilisateurs trouveront-ils dans ce “hub” la solution miracle à la saturation des messageries, ou bien verront-ils dans cette promesse un énième miroir aux alouettes numérique ?

Source : Techcrunch

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