Que s’est-il passé chez Claude Code pour provoquer une telle vague d’incompréhension chez ses utilisateurs, notamment les abonnés à l’offre Max à 200 dollars par mois ? Depuis lundi matin, la communauté technique bruisse d’interrogations, relayées sur les pages GitHub du service où de nombreux professionnels expriment leur frustration face à des limites d’utilisation imposées soudainement et sans préavis. Pourquoi ces restrictions, et surtout, pourquoi le silence radio d’Anthropic ?
Est-ce la conséquence d’un afflux de trafic, d’un problème technique, ou d’une volonté délibérée de remettre à plat une tarification devenue intenable pour l’éditeur ? Nombre d’utilisateurs rapportent avoir été bloqués avec un laconique « Claude usage limit reached » et une simple indication du temps d’attente avant le déblocage. Ce message laconique a semé la confusion car aucun changement n’a officiellement été annoncé, poussant certains à croire à une downgrading de leur forfait ou à un bug dans le suivi de l’utilisation.
Ce manque de transparence est d’autant plus critiqué que la frustration monte du côté des utilisateurs intensifs. Comme le confie un usager sur GitHub, il est difficile de croire avoir atteint la limite de 900 messages en si peu de temps. Malgré les demandes pressantes d’explications, Anthropic se contente d’un commentaire laconique confirmant des problèmes de lenteur, tout en promettant de travailler à leur résolution – sans éclaircir les nouvelles règles du jeu.
« Le flou autour des limites crée une perte de confiance et rend impossible toute anticipation pour les professionnels. »
Ce manque d’anticipation inquiète, notamment chez ceux qui dépendent du service pour faire avancer des projets en cours. L’un d’eux, qui requiert l’anonymat, pointe l’absence d’alternative viable à Claude Code tout en constatant une paralysie totale de ses activités. Or, ces difficultés n’arrivent pas seules : la semaine a été marquée par des séries d’erreurs de surcharge, et le statut officiel de la plateforme recense six incidents en quatre jours — tout en clamant un taux de disponibilité de 100 %. S’agit-il d’une simple anomalie ou d’une stratégie de dissimulation de l’éditeur ?
Au cœur du problème se trouve la politique tarifaire d’Anthropic, qui n’a jamais promis un accès sans faille, même pour les abonnés les plus onéreux. Les limitations, variant selon la formule, sont annoncées comme « susceptibles de changer »… sans que des seuils clairs ne soient publiés. Les utilisateurs, déstabilisés, ne peuvent donc plus planifier leur utilisation, un flou déstabilisant qui risque de coûter cher en crédibilité à Anthropic.
Là où certains voyaient dans le plan Max à 200 dollars un rapport qualité-prix imbattable — avec une capacité largement supérieure à ce que rapporterait le coût unitaire via l’API — la dégradation des conditions fait craindre une correction brutale du modèle économique. Ce plan était-il tenable pour Anthropic, ou la société a-t-elle trop tardé à revoir ses conditions ? Chez les abonnés, la déception prévaut autant sur la restriction d’accès que sur le déficit de communication.
En définitive, la grogne monte: « Il suffirait d’être transparents avec nous, » explique l’un des utilisateurs déçus. Sans explication officielle, c’est la confiance tout entière dans la plateforme qui tremble. À quand une clarification de la politique d’Anthropic pour rassurer ses clients et stabiliser son écosystème ?
Source : Techcrunch




