“Même les étoiles des startups ne sont pas à l’abri de la lumière… surtout celle des caméras !”
Dans la grande galaxie des dirigeants tech, Andy Byron vient de découvrir que le vrai danger ne vient ni des bugs, ni des piratages, mais des « kiss cam » et de la viralité redoutable des réseaux sociaux. Lors d’un concert de Coldplay à l’ambiance normalement propice à la musique et au lâcher prise soft, le désormais ex-PDG de la startup Astronomer a offert au web une scène digne d’un prime-time romantico-malaisant : bras autour de sa collègue Kristin Cabot — qui, subtil détail, dirige les RH — sous l’œil facétieux de la caméra, puis tentant de disparaître du cadre comme deux élèves pris à copier pendant un contrôle.
Et comme si la scène n’était pas déjà un chef-d’œuvre d’embarras, Chris Martin en personne a balancé devant des milliers de fans (et d’internautes en embuscade) un petit commentaire qui fait mouche : “Soit ils ont une liaison, soit ils sont très timides.” À partir de là, impossible de faire marche arrière. L’algorithme s’est emballé, les médias aussi : Amazon Prime peut ranger ses teasers, la vraie star c’était la romance gênée de la DataOps, qui a généré, tenez-vous bien, 22 000 articles en à peine 24 heures. À côté, Kim Kardashian fait figure de stagiaire en viralité.
Entre les memes hilarants, les théories du complot (BigData était-il complice ?), et les analyses plus sombres — certains, comme 404 Media, soulignant combien cet incident fait de notre époque un vrai “dystopie de la surveillance sociale” — l’affaire n’est officiellement plus de l’ordre du privé. Astronomer, qui brillait il y a deux mois par une levée de fonds de 93 millions de dollars (chapeau !), s’est soudainement retrouvée sous les projecteurs… mais pas pour ses innovations.
Quand l’enjeu, c’est l’image de marque, un simple bisou de travers peut faire tanguer la fusée.
Résultat des courses ? Byron et Cabot, tous les deux mis en congé sabbatique d’office, laissent derrière eux une équipe en apesanteur. L’entreprise, pour rassurer la planète data, a publié une déclaration plus longue que la réponse d’un chatbot open source (disponible sur leur LinkedIn ici) pour rappeler ses valeurs, insistant qu’avant cette fameuse semaine “nous étions connus comme pionniers de la DataOps”. Hélas, la reconnaissance du grand public ne correspond pas toujours à l’image qu’on voudrait projeter…
Du côté de la gestion de crise, Pete DeJoy, cofondateur et Chief Product Officer, chausse les baskets du C.E.O. intérimaire, le temps que la startup trouve quelqu’un de moins “caméra-fragile” pour piloter la fusée. Après tout, dans un monde de surveillance et de hashtags, le leadership, c’est aussi savoir garder la tête froide (et les bras dans ses poches) en toute circonstance !
En attendant, Astronomer promet que ses produits et services n’ont pas été touchés par cette traînée de poudre sur Twitter (oups, X), et que les nuits des data analysts peuvent rester tranquilles… sauf si la prochaine mise à jour inclut un filtre “mode discret lors de soirées publiques.”
Morale de l’histoire : les concerts, c’est sympa, mais si vous dirigez une boîte, laissez les bisous aux emoji — c’est moins risqué pour votre carrière. Ou alors, préparez-vous à voir votre job partir… en éclat de Coldplay !
Source : Techcrunch




