“Sur Instagram, il n’y a pas que des likes, il y a aussi des ‘yikes’ !” Si Mark Zuckerberg avait écrit une chanson sur son réseau cette semaine, il aurait parlé moins d’algorithmes et plus de barbapapas parentales. Meta vient en effet d’annoncer une nouvelle volée de boucliers pour protéger les comptes Instagram d’adultes gérant la carrière très en ligne de leurs chères petites têtes blondes (ou brunes, ou arc-en-ciel selon le dernier filtre à la mode).
Désormais, toute personne postant fièrement les exploits de bébé sur Insta (parents managers de “kidfluencers” et consorts) sera automatiquement invitée à activer le mode ultra-protection. Traduction ? Messages détectés comme indésirables filtrés d’office, “Hidden Words” activé pour bannir les commentaires borderlines et, cerise sur le gâteau, le compte bien calfeutré loin des regards suspects. C’est un peu le mode “garde du corps” numérique, sans lunettes de soleil, mais avec beaucoup de paramètres de confidentialité.
Bien entendu, Meta précise que 99% des FamilyGrammers partagent juste l’enthousiasme pour le petit dernier et son premier gâteau de boue. Mais… il existe des gens louches qui tentent, eux, de contourner les règles pour discuter en message privé ou laisser des commentaires plus que douteux — et, surprise, c’est illégal, autant dans le monde en ligne qu’en dehors. On comprend pourquoi Meta veut serrer la vis.
En ligne, mieux vaut prévenir que guérir, surtout quand vos followers ont moins de 13 ans et une dent contre la décence.
Au menu des autres nouveautés : les ados bénéficient aussi de petits coups de pouce numériques. Ils peuvent dorénavant voir quand un compte a été créé lors d’une nouvelle discussion et accéder à des conseils de prudence. Ajoutez un bouton pour bloquer ET signaler en un clic, et les petits malins se retrouvent recalés plus vite qu’un mauvais DM dans la corbeille.
Tout ceci n’arrive pas par hasard : l’ambiance est à la parano des parents et des législateurs américains, qui réclament chaque semaine plus de garde-fous face aux suicides sociaux, faux profils et contenus plus toxiques qu’un carré de plastique dans une boîte surprise. Même le plus célèbre chef de la santé américaine s’en mêle, poussant Meta à faire la chasse aux comportements à risque.
Bien-sûr, derrière ces protections musclées, une réalité gênante pointe le bout de son nez : tout n’est pas rose chez les parents-stars. D’après le New York Times, certains sont conscients des dérives de la “sharenting economy” (oui, c’est un mot !), et parfois, y participent activement en vendant clichés et vêtements portés par fiston ou fillette… Là, la ligne “protéger” devient “protéger le business”.
Meta prend les chiffres au sérieux : 135 000 comptes ayant sexualisé des comptes enfants supprimés, et 500 000 de plus bannis par ricochet — ce n’est pas qu’un bug dans la matrice. Mais attention, ce n’est pas parce qu’on met une barrière qu’il n’y aura plus jamais personne pour tenter de la franchir…
Reste à voir si ces mesures calmeront la tempête ou si les kidfluencers continueront de faire la pluie et le beau temps sur Instagram. Car au royaume du like, mieux vaut prévenir qu’être unfollowé… par la justice !
Source : Techcrunch




