« Dans la cour de la tech, il y a ceux qui Web, ceux qui App… et ceux qui Gupshup ! » Bon, celle-là, on ne l’avait pas encore faite, mais avouez que pour parler d’une startup indienne qui connecte les pros par messagerie depuis 20 ans, on aurait eu tort de se priver.
Gupshup n’est pas née d’hier : il y a deux décennies, le mot évoquait plus les fous rires entre potes qu’un business plan de licorne. Et pourtant, la petite pousse s’est transformée en géant de la conversation B2B, s’offrant même le badge de “unicorn” il y a quatre ans, avec une valorisation à 1,4 milliard de dollars ! Mais comme tout bon feuilleton, la suite réserve toujours des surprises : certains investisseurs ont mystérieusement revu leurs ardeurs à la baisse, la valorisation fondant comme neige au soleil dans leurs comptes internes. On parle d’une chute à 486 millions… ouch !
Mais loin de pleurer sur son galon de licorne cabossé, Gupshup vient d’empocher un nouveau pactole de 60 millions de dollars, entre capital et dette (chut, le détail reste secret !). L’objectif ? Muscler son jeu sur ses terrains de chasse favoris : l’Inde (of course), le Moyen-Orient, l’Amérique latine et l’Afrique. Côté innovation, la startup ne s’est jamais endormie sur ses lauriers. Après s’être fait connaître à l’époque où le SMS coûtait un bras, elle a surfé sur la vague WhatsApp, puis RCS, et s’impose désormais comme chef d’orchestre des fameux agents IA qui promettent de parler avec (presque) tout le monde, du banquier au livreur de pizzas.
Une chute de valorisation ne veut pas dire la fin des conversations.
Mais alors, la concurrence lui fait-elle peur ? Avec des mastodontes comme Amazon, Google ou Microsoft qui montent au créneau pour déployer leurs propres armées d’agents IA, on pourrait croire à une baston numérique à la Matrix. Pourtant, chez Gupshup, on reste zen : plus de 50 000 clients conquis dans 100 pays, une gamme de produits étendue grâce à la R&D maison, et… un argument béton sur-mesure : aucune IA prête-à-porter ne fait l’affaire, ici tout se taille façon haute couture conversationnelle !
Du coup, même si Fidelity et consorts hésitent à jouer à cache-cache avec les valuations, la startup triple son chiffre d’affaires depuis 2021. Le CEO, qui a plus d’un agent conversationnel dans son sac, voit déjà gros : IPO en ligne de mire (18 à 24 mois), campagnes click-to-chat pour les marketeurs pressés, copilot IA pour conquérir la pub, assistance agent pour chouchouter les clients… et plus si affinités.
Mais où irait la future IPO ? New York ou Mumbai ? Les cœurs balancent, car si l’Inde est friande de WhatsApp (autant dire le terrain de jeu de Gupshup), la domiciliation US complique un peu la manœuvre, niveau taxes et paperasse. Mais la volonté d’aller papoter en public sur la bourse indienne semble bien réelle.
En attendant, Gupshup n’a pas fini de “gupshupper” (parler, tchatcher… ou lever des fonds, au choix). Parce qu’en tech, il faut savoir rebondir au moindre « message » du marché… et, parfois, savoir garder le silence sur la valorisation pour continuer à faire parler de soi !
La morale ? Les licornes, ça perd parfois un peu de poil, mais tant qu’elles savent envoyer du message, elles restent magiques… surtout au pays du tchat !
Source : Techcrunch




