« Il vaut mieux arriver en retard qu’en mauvaise version. » — citation jamais prononcée par un développeur de jeu vidéo, mais qui serait bien d’actualité aujourd’hui.
Splitgate 2, le FPS hybride déjanté qui mélange Quake et Portal façon shaker énergétique, fait une sortie… par la petite porte. Lancé il y a à peine quelques semaines, le voilà déjà retiré du marché par 1047 Games, comme une pizza sortie trop tôt du four. Pourquoi ce retour en arrière façon « voyage dans le temps involontaire » ? Les développeurs ont décrété que le jeu avait été lancé trop précipitamment, et ils vont devoir retravailler la pâte avant de le remettre au menu, pas avant 2026 ! Patience, les fans du téléporteur.
Dans leur communiqué sur Reddit (parce que, soyons honnêtes : quel grand événement n’est pas annoncé sur Reddit de nos jours ?), les fondateurs promettent de repartir de zéro sur la progression, de saupoudrer plus de portails ici et là, de simplifier la monétisation (plus de jargon, moins de grincements de dents), et surtout… de ramener les bons vieux modes de jeu qui faisaient le sel du premier Splitgate. Bref, une refonte cosméto/fondamentale pour essayer de récupérer la recette miracle d’il y a trois ans.
Splitgate 2 avance à reculons pour mieux sauter dans le portail du succès… un jour.
Mais si le menu change, la cuisine interne aussi : pour garder le navire à flot, 1047 Games serre la ceinture et coupe dans ses effectifs. Après une première vague de licenciements post-lancement de Splitgate 2, la firme poursuit les économies, quitte à verrouiller définitivement les serveurs du premier Splitgate. Objectif affiché : garder un maximum de développeurs sur Splitgate 2 et éviter la banqueroute en mode rage quit.
Côté communication, 1047 Games a eu chaud et a tenté un coup marketing digne d’une scène d’Austin Powers. Lors du Summer Games Fest, Ian Proulx, cofondateur du studio, arborait une casquette « Make FPS Great Again ». Le clin d’œil politique n’a pas fait rire tout le monde : backlash immédiat de la communauté. Après coup, Proulx a d’abord défendu l’humour, puis invoqué la non-polémique, avant d’avouer que tout cela n’était, finalement, qu’une simple opération de buzz. On vous laisse juger du niveau de finesse de la manœuvre.
Finalement, la saga Splitgate 2 nous rappelle que dans le jeu vidéo, la patience est parfois plus rare qu’un headshot à travers un portail en mouvement. Rendez-vous en 2026 pour voir si le portail s’ouvre… ou si la porte reste définitivement close. D’ici là, mieux vaut garder son téléporteur en veille et son esprit critique affûté.
Après tout, les portails c’est comme les plans marketing : quand on force l’ouverture, on finit souvent dans le mur !
Source : Engadget
