A white box sitting on top of a table next to a plant

Credits image : Amanz / Unsplash

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La Kindle Colorsoft va-t-elle enfin séduire le grand public ?

Amazon réussira-t-il enfin à démocratiser la liseuse couleur, ou va-t-elle rester un gadget réservé à une minorité d’initiés ? Voilà la question qui agite les amateurs de lecture numérique depuis des mois, d’autant que l’arrivée de la Kindle Colorsoft avait déjà mis la barre haut… et cher.

Qu’est-ce qui change vraiment avec ce nouveau modèle Colorsoft à 250$ ? Sur le papier, il s’agit d’une version plus accessible, mais la différence de prix – seulement 30 dollars de moins que la version Premium – est-elle vraiment suffisante pour convaincre de nouveaux clients ? En réduisant la capacité de stockage à 16 Go au lieu de 32, Amazon veut-il simplement rogner sur les coûts, ou répond-il à un vrai besoin des utilisateurs ? Avouons-le : pour les lecteurs de romans, cela suffira sans doute, mais qu’en est-il pour les vrais passionnés de bandes dessinées et de livres illustrés, pour qui chaque album peut rapidement encombrer la mémoire ?

Par ailleurs, la nouvelle Colorsoft sacrifie aussi certaines fonctionnalités phares : adieu la frontale à réglage automatique et la recharge sans fil de l’édition Signature. Le compromis se justifie-t-il par la baisse de prix ? Difficile à dire. L’écran couleur E Ink (7 pouces), les huit semaines d’autonomie et la lumière chaude ajustable restent présents, certes, mais peut-on vraiment parler d’innovation quand le marché évolue aussi vite, et alors que les retours soulignaient un problème d’« halo jaune » désormais corrigé sur le nouveau modèle ?

Amazon tente d’élargir sa clientèle avec une baisse de prix symbolique, mais certains sacrifices risquent de décevoir les plus exigeants.

Ce n’est pas tout : Amazon lance simultanément une version Kids à 270 dollars, habillée de couvertures ludiques (Fantasy River, Starlight Reading), enrichie de fonctions d’apprentissage (Vocabulary Builder, Word Wise, police OpenDyslexic), et même dotée de Bluetooth pour les livres audio. Est-ce une offre franchement tournée vers l’éducation ou simplement un rebranding malin visant à séduire les familles ? Et jusqu’où peut-on faire confiance à la promesse de contrôle parental, alors que l’écosystème Amazon semble surveiller chaque page tournée via son Parent Dashboard ?

D’ailleurs, la politique commerciale d’Amazon incite à l’abonnement : trois mois de Kindle Unlimited sont offerts, avec le spectre d’un renouvellement payant dès la fin de la période d’essai. Le prix du modèle Kids, légèrement supérieur, suffit-il à justifier une année d’Amazon Kids+ et deux ans de garantie ? Qui profite réellement de cette “générosité” – l’enfant, ou l’écosystème Amazon ?

Enfin, si la liseuse couleur promet une expérience de lecture renouvelée, la question de l’accessibilité financière demeure : à 250 dollars, même le modèle “économique” reste un luxe pour de nombreux foyers. Face à une concurrence de plus en plus féroce des tablettes Android et iPad d’entrée de gamme, qui sauront se montrer plus attractives – et polyvalentes – pour 200 dollars ? Les puristes préféreront-ils encore la technologie E Ink, ou le grand public se détournera-t-il de la Kindle Colorsoft ?

Sommes-nous face à une réelle démocratisation de la liseuse couleur ou Amazon n’aurait-il fait que déplacer la barrière d’entrée, sans jamais vraiment l’abaisser ?

Source : Engadget

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