« Il ne faut jamais vendre la peau du robot avant de l’avoir assemblée. » Eh oui, chez Tesla, l’assemblage des Optimus, ces humanoïdes censés révolutionner l’industrie robotique, se fait à un rythme… disons, plus proche de la sieste sur une borne de recharge que du sprint électrique habituel d’Elon Musk.
Au jeu de la production façon usine à robots, Tesla est à la traîne : à peine quelque centaines d’Optimus ont été produits, alors que Musk avait annoncé, la main sur le micro et les yeux dans les étoiles, pas moins de 5 000 robots sortis tout beaux, tout huilés, pour l’année — et 2025 pointe déjà le bout de son nez. La deadline va-t-elle rejoindre le cimetière des promesses trop rapides ? Suspense digne d’une sitcom dont le héros tombe toujours en panne juste avant le dernier épisode.
Dans le grand feuilleton Tesla, on apprend aussi que l’entreprise a vu ses revenus plonger de 12 % au deuxième trimestre. Entre la baisse des ventes de voitures électriques — peut-être que les Optimus n’étaient pas encore là pour donner un coup de main ? — et la dégringolade des panneaux solaires, on pourrait presque demander à l’un des robots d’écrire la note aux actionnaires pour la prochaine fois.
À vouloir aller trop vite, même les robots finissent par marcher à petits pas.
Mais chez Tesla, les annonces font rêver plus vite que les boulons ne se serrent ! Elon Musk promet de lancer la production d’un Optimus 3 flambant neuf début d’année prochaine, et vise le million d’unités par an « en moins de cinq ans ». L’art de shooter la lune avec un lance-pierre, tout en gardant les pieds sur une terre… de plus en plus humide de délais.
Petit retour à la décennie Muskienne : souvenez-vous, en 2019, notre magicien de la techno promettait déjà un million de robotaxis sur les routes pour 2020. Deux ans plus tard, rebelote, le robotaxi de série était cette fois pour 2024. Spoiler : ils ne sont toujours pas partis en vacances. Peut-être les robots viennent-ils avec leur propre machine à remonter le temps ? Pour l’instant, on attend toujours le bus… ou le taxi sans chauffeur.
Au final, derrière les annonces aux allures de teaser hollywoodien, il faudra peut-être accepter que la mise en production massive d’humanoïdes prenne un peu plus de temps, et moins de tweets. Mais qui sait, dans cinq ans, on aura peut-être un Optimus rien que pour faire le café le matin. Ou plus pragmatiquement, pour rappeler à Elon Musk les délais de livraison !
En attendant, dans ce feuilleton technologique, l’Optimus continue de faire parler de lui. Pas besoin de puces dernier cri pour comprendre que, parfois, il vaut mieux éviter de mettre tous ses robots dans le même panier. À trop vouloir courir, on risque de finir, comme le lapin d’Alice, en retard, en retard !
Source : Techcrunch




