“Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les sacrés mensonges, et les statistiques.” Ce bon vieux Mark Twain ne connaissait certes pas Julius AI, mais il aurait peut-être enfin cru aux chiffres si un chatbot-cravate était venu lui expliquer la vie en camemberts et diagrammes. Car Julius, c’est le nouveau nerd du schoolyard tech – le ténébreux analyste qui transforme votre baragouinage en business case visuel. Pas mal pour une “graine” qui vient tout juste de récolter 10 millions de dollars (à ce rythme, ce n’est plus une levée de fonds, c’est de l’irrigation).
La crème des investisseurs a sorti la calculatrice : Bessemer Venture Partners au bâton, suivis de Y Combinator et de quelques VIP de la Silicon Valley (le boss de Perplexity, le fondateur de Vercel, ou encore le cofondateur de Twilio, la classe à Dallas). Derrière cette pluie de dollars, un certain Rahul Sonwalkar, diplômé de Y Combinator 2022, qui a préféré larguer les amarres de la logistique pour larguer… des courbes de données à qui veut bien parler à son robot.
Julius, c’est la plateforme qui invite à “discuter” avec la data comme avec le collègue du 3ème étage, mais sans les cookies rances de la cafet’. On pousse une question en langage naturel, et hop, Julius code, analyse et revient tout sourire avec des graphiques qui font briller Excel. ChatGPT, Claude, Gemini ? Certes, ils font aussi des calculs, mais Julius s’est taillé son propre costard sur mesure et s’enfile déjà plus de 10 millions de visualisations pour 2 millions d’utilisateurs accros aux camemberts. Quand Harvard Business School elle-même appelle Rahul pour customiser la bête pour son nouveau cours Data Science & AI for Leaders, c’est que la sauce prend, non ?
Julius n’est pas juste un analyste de données, c’est l’employé qui ne dort jamais (et n’oublie jamais votre deadline) !
Mais attention, l’aventure n’est pas sortie d’un tableur magique. Bien des oiseaux de mauvais augure prédisaient un échec annoncé : “Vous lancez le même truc que les gros modèles d’IA, c’est perdu d’avance !” Sauf que Julius a misé sur la spécialisation. Plutôt que d’être bon en tout – et excellent nulle part – la startup a creusé à fond sa niche du data analytics, jusqu’à devenir le joujou préféré des profs, chercheurs et analystes pressés. L’air de rien, la spécialisation, c’est le super-pouvoir de l’économie de l’attention.
Il faut avouer que Rahul Sonwalkar, le fondateur, n’aime pas passer inaperçu. Souvenez-vous du coup du “faux licencié Twitter” baptisé “Rahul Ligma” au lendemain du rachat par Elon Musk ? C’était lui, en mode troll, qui a réussi à piéger les plus grands médias. Mais rassurez-vous, il est plus fort en IA qu’en sketchs de caméra cachée ! Aujourd’hui, il laisse les blagues à la porte : “Je ne suis plus connu pour la blague, mais bien pour Julius”, avoue-t-il. Et l’avenir ? Probablement toujours plus de stats, et un bonus si vous arrivez à faire rire un bot avec vos datas.
Julius prouve donc que, dans la Silicon Valley, la vraie magie ne vient pas seulement de la techno, mais du bon vieux “focus” sur ce qu’on fait le mieux. Et si un jour votre patron veut visualiser la corrélation entre les ventes de café et la productivité d’équipe… dites-lui juste de “parler à Julius” (et de vous offrir un vrai break café, cette fois).
Alors, si vous trouvez que l’analyse de données, c’est compliqué, laissez Julius faire les graphiques pendant que vous faites des grimaces. Après tout, on n’est jamais trop barré pour aimer les camemberts… surtout quand on les savoure avec humour !
Source : Techcrunch



