« On pensait que le passé était derrière nous, mais avec le James Webb, il se cache toujours devant ! » Si vous pensiez que l’astronomie se contentait de contempler quelques étoiles ici et là, détrompez-vous : la dernière révélation vient rappeler que la lumière au bout du tunnel cosmique peut toujours être plus ancienne qu’on ne le croyait… et parfois, elle fait même des tours de passe-passe temporels.
Voici donc la grande nouvelle : le télescope spatial James Webb (JWST pour les intimes), fruit du travail d’équipe de la NASA, de l’Europe et du Canada (et pourquoi pas, du reste de la galaxie un de ces jours), vient de bouleverser l’histoire des âges de certaines galaxies antiques. On se croyait dans l’antiquité spatiale, mais apparemment, on était presque… modernes.
Pour remettre les pendules à l’heure cosmique, Webb a pointé ses instruments vers un morceau d’espace rendu légendaire par le Hubble : le fameux « Champ Ultra Profond ». Une image qui, à l’époque, avait transformé ce qu’on pensait être un coin sombre et vide en une véritable tapisserie foisonnante de milliers de galaxies, ultra-lointaines et ultra-denses. Si Hubble avait déjà fait sensation, Webb, avec sa vision infrarouge, joue carrément dans la ligue des archéologues stellaires.
Les galaxies sont comme les couches d’un gâteau cosmique : plus on regarde loin, plus on découvre les ingrédients d’origine… parfois surprenants !
Le projet MIDIS (pour MIRI Deep Imaging Survey, rien à voir avec Star Wars) a mis à profit les capacités mid-infrarouges de Webb – comprenez : il voit ce que personne d’autre ne peut rêver d’observer à l’œil nu, et parfois même pas avec deux cafés. Résultat ? Près de 2 500 sources lumineuses, dont la plupart sont des galaxies que l’on pensait déjà anciennes, mais qui, avec les nouveaux calculs de décalage lumineux (le fameux « redshift », pour les bilingues), se révèlent carrément vénérables, façon dinosaure galactique.
Prenez par exemple cette galaxie qu’on croyait née 11,8 milliards d’années plus tôt… Oups, correction : elle aurait en fait 13,3 milliards d’années ! On est passé du club des centenaires à celui des « doyennes qui précèdent même l’âge de la lumière ». Grâce à ces observations, les astronomes ont maintenant accès à des signaux lumineux remontant à l’enfance même de l’univers, à peine 450 millions d’années après le Big Bang. Bref, l’univers nous refait le coup du bébé qui portait déjà la barbe.
Mais attention : tout n’est pas forcément ancien dans ces clichés ! Webb a aussi repéré des centaines de galaxies rouges, parfois à cause de la poussière cosmique, parfois parce qu’elles abritent des étoiles mâtures ou un peu fatiguées (on les comprend). Quoiqu’il en soit, cette mission enterre pour de bon l’ancien télescope Spitzer, qui n’avait jamais vu l’espace avec une telle précision.
Si vous cherchiez une preuve que l’avenir de la science spatiale est dans la recherche sur le passé, la voici : il faudra revoir nos copies sur la naissance des galaxies – et peut-être même l’ancienneté de nos théories. En attendant, une chose est sûre : avec ces découvertes, l’univers ne manque pas d’étoiles… ni de surprises à offrir.
Et pour finir, puisqu’on aime les bons mots : grâce à Webb, l’espace-temps se plie… à nos désirs d’enquêtes galactiques. Un vrai coup de vieux pour les galaxies !
Source : Mashable




