a bus and a car on a road

Credits image : Daesun Kim / Unsplash

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Les robotaxis chinois de Lyft peuvent-ils conquérir l’Europe ?

L’Europe est-elle prête à accueillir, au cœur de ses villes, des robotaxis chinois pilotés par l’intelligence artificielle ? C’est la question brûlante que soulève l’annonce de Lyft, entreprise américaine de VTC, qui veut ouvrir la voie à la voiture autonome sur le Vieux Continent grâce à un partenariat inédit avec le géant chinois Baidu. Quel sens faut-il donner à ce virage stratégique, et quels enjeux se cachent derrière l’arrivée de véhicules RT6 autonomes sur nos routes ?

Jusqu’à présent, Lyft concentrait ses efforts sur les marchés nord-américains, mais la récente acquisition de l’application allemande FREENOW – pour près de 197 millions de dollars – a bouleversé la donne. Ce rachat, opéré auprès de BMW et Mercedes-Benz Mobility, introduit Lyft dans la compétition européenne, longtemps dominée par Uber. Mais cette décision soulève aussi des questions cruciales : la tech américaine doit-elle s’appuyer sur la technologie chinoise pour rattraper son retard sur l’autonomie, ou s’agit-il d’un choix dicté par la pression de la concurrence ?

En effet, Lyft et Uber misent désormais sur des collaborations externes après avoir fermé leurs propres programmes internes de conduite autonome. Tandis qu’Uber multiplie les partenariats – pas moins de 18 entreprises, de la livraison à la navette autonome en passant par la logistique –, Lyft parie sur la qualité de ses alliances. Le partenariat avec Baidu, qui veut lancer les robotaxis Apollo Go en Allemagne et au Royaume-Uni dès 2026 (sous réserve d’approbation réglementaire), s’inscrit dans cette stratégie. Mais sommes-nous certains que les consommateurs européens sont prêts à voir leur chauffeur remplacé par un algorithme sino-américain ?

La ruée vers la voiture autonome européenne ne fait que commencer, et chaque acteur tente de sécuriser sa position à coups d’alliances inédites.

Le choix de Baidu par Lyft interroge aussi sur la souveraineté technologique. Les robotaxis RT6, dotés du système de conduite autonome Apollo Go, ne représenteront-ils pas une nouvelle dépendance des plateformes occidentales vis-à-vis des géants chinois ? La question est d’autant plus vive que la régulation européenne, souvent frileuse envers les avancées disruptives, pourrait freiner des projets déjà bien avancés dans d’autres pays. Comment garantir que la sécurité et la confidentialité des usagers seront réellement prises en compte dans cette course à l’innovation ?

Face à un Uber qui investit massivement dans de nombreux acteurs – Lucid, Nuro, WeRide, Volkswagen ou encore Momenta –, Lyft préfère une approche « réseau hybride » où les humains collaborent avec l’intelligence artificielle. Mais ce modèle saura-t-il séduire les villes européennes, souvent sceptiques à l’égard des nouveaux entrants étrangers ? Surtout, n’est-ce pas là une reconnaissance tacite du fait que les Américains, sur le terrain de l’autonomie, n’ont pas pu lutter seuls face à l’avance chinoise ?

La scène se joue donc à l’échelle transcontinentale – et les partenaires, comme Benteler Group (avec ses navettes autonomes prévues pour 2026) ou May Mobility à Atlanta, témoignent d’une volonté d’ancrer la voiture autonome dans le paysage urbain mondial. Mais la route vers des robotaxis déployés à grande échelle se heurte encore à des défis réglementaires, éthiques et sociétaux. Qui tirera vraiment profit de ces nouvelles alliances : les villes, les passagers, ou les géants de la tech ?

Aussi prometteuse que paraisse cette avancée, une dernière question demeure : la collaboration entre Lyft et Baidu va-t-elle redéfinir durablement le paysage de la mobilité européenne, ou sera-t-elle stoppée par les multiples obstacles réglementaires et culturels du continent ?

Source : Techcrunch

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