« L’intelligence artificielle, c’est comme de la mayonnaise : on ne sait jamais vraiment ce qui va prendre jusqu’au moment où… ça se sépare ! »
Cette semaine, Tesla nous offre un twist de plus digne d’une sitcom technologique : le projet Dojo, son fameux supercalculateur maison pour IA, vient de voir son équipe — pouf, disparue ! Selon Bloomberg, c’est rideau pour cette cellule promue à transformer nos voitures en taxis du futur, sans conducteur et sans histoires… ou presque.
Le chef d’orchestre de ce Dojo, Peter Bannon, range sa baguette (de codeur, hein) et claque la porte. Les musiciens restants ? Ils sont gentiment redirigés vers d’autres orchestres de Tesla, histoire de ne pas laisser leurs talents moisir entre deux serveurs refroidis à l’azote liquide. Coïncidence temporelle ou mouvement chorégraphié, une vingtaine d’ex-Tesla, menés par Ganesh Venkataramanan, ont profité de la valse pour créer leur propre startup : DensityAI. Leur ambition ? Toujours de l’IA, mais ailleurs, car quitte à rêver de chips, autant lancer la sienne.
Elon Musk, lui, continue son grand numéro d’équilibriste entre la hype robotaxi et le crash-test médiatique : la flotte autonome promise fin juin à Austin avait gardé, en toute discrétion, un humain du côté passager… histoire de rassurer la foule après quelques dérapages incontrôlés. Mais le vrai tournant, c’est que la star Dojo, pilier annoncé du plan “IA à toutes les sauces” façon Tesla, raccroche les circuits alors qu’elle n’avait jamais vraiment démarré sa saison sur Netflix.
Quand un superordinateur tire sa révérence, c’est parfois pour laisser place à un show encore plus surprenant…
Alors, que s’est-il passé ? Après des promesses dignes de Monsieur Loyal (Morgan Stanley misait il y a peu sur 500 milliards de dollars de valeur ajoutée grâce au Dojo), Tesla change soudain de numéro. Fini la partition maison, Elon Musk préfère désormais miser sur Cortex, un projet de supercluster IA annoncé à Austin. Pendant ce temps, les anciens effets spéciaux Dojo (D1 puis D2) se voient remplacés par de grands noms du hardware : Nvidia pour les calculs, AMD à la rescousse, Samsung pour la fabrication – au passage, un joli deal de 16,5 milliards de dollars pour fabriquer les puces AI6 et tout le tintouin. Eh oui, rien de tel qu’un bon partenariat pour ne pas rester sur le banc des remplaçants.
Côté stratégie, l’ambiance est à la convergence et à la chasse au doublon. Musk laisse entendre, lors du dernier call financier, que tout ce joli monde de chips finirait bien par faire équipe autour d’une super-puce unique. Et pour le convaincre de rester chef d’orchestre dans ce grand cirque de l’IA, le conseil d’administration de Tesla lui déroule un tapis rouge à 29 milliards de dollars (bonus inclus), espérant que ça suffira à le détourner des sirènes de xAI ou de tout autre projet galactique.
Morale de cette nouvelle fable siliconée ? Derrière les grandes déclarations, la réalité est parfois moins clinquante : la route vers l’autonomie — et la domination sur l’IA — n’est jamais un long fleuve de code bien aligné. Tesla fait une pause Dojo, mais la partie robotique et AI continue… du moins, jusqu’au prochain changement de script. Comme quoi, dans la tech, il vaut mieux parfois avoir plusieurs cordes à son cluster.
En résumé, chez Tesla, quand on parle de chips « maison », il semblerait qu’on préfère désormais les acheter plutôt que les cuisiner soi-même. Peut-être que la recette était trop salée… ou trop difficile à digérer !
Source : Techcrunch
