« Dans l’espace, personne ne vous entend éternuer… et il n’y a pas de pharmacie à portée de main non plus ! »
Vous pensiez que l’ultime difficulté de la vie d’astronaute, c’était un café lyophilisé mal dosé ? Détrompez-vous, car la prochaine frontière, ce ne sont pas seulement les cratères lunaires ou la poussière martienne, mais bien… la grippe interplanétaire. Alors que les missions se prolongent loin de notre bonne vieille Terre, et que les valises pour Mars ne tiennent qu’un nombre limité d’Ibuprofen, la santé des équipages spatiaux est en train de devenir une énigme à la fois haute technologie et haute altitude.
Oubliez les appels à Houston pour un bobo du dimanche. Désormais, NASA et SpaceX lorgnent vers une solution qui ne nécessite ni médecin embarqué ni WiFi interstellaire pour joindre la Terre. Leur arme secrète ? Un assistant médical dopé à l’intelligence artificielle, baptisé CMO-DA (Crew Medical Officer Digital Assistant), développé main dans la main (ou plutôt gant dans gant) avec Google. Objectif : sauver les astronautes en cas de panne d’oreille, de cheville ou de liaison satellite.
Ce médecin virtuel fonctionne via Google Cloud et arrive bien équipé : analyse du texte, reconnaissance vocale, imagerie, le tout dans l’arène protégée de Vertex AI. NASA garde la main sur le code source et peaufine le tout, pendant que Google muscle la bête avec ses modèles maison. Verdict préliminaire de trois médecins (dont un astronaute) sur la panoplie de diagnostics : 74 % de bonnes réponses pour les douleurs abdominales, 80 % pour les oreilles grincheuses et 88 % pour une cheville capricieuse. De quoi rassurer, même ceux qui n’ont pas le pied spatial.
La santé dans l’espace, c’est plus que des pansements flottants : l’IA devient votre meilleur compagnon de soute.
Mais attention, on ne se jette pas dans l’hyperespace du diagnostic prématurément. Le projet avance pas à pas, à coups d’incréments dignes d’une playlist de compte à rebours martien. Le futur ? Ajouter les données des appareils médicaux et adapter le diagnostic à la mouche à microgravité près. Oui, même vos symptômes de vertige auront leur traitement sur-mesure, version apesanteur !
Google botte encore en touche sur un déploiement terrestre – après tout, qui voudrait remplacer son médecin par HAL 9000 au coin de la rue ? Mais les retombées sur Terre pourraient bien dépasser le cercle fermé des astronautes. Le savoir glané à tester ce Dr House galactique pourrait bientôt soigner nos petits (et gros) bobos ici en bas, où la gravité n’a pas déserté les cabinets médicaux.
Alors, la prochaine fois que vous éternuerez dans votre salon, souvenez-vous : dans l’espace, l’IA pourrait bien avoir le dernier mot… et ce ne sera sûrement pas “à vos souhaits” mais “module de diagnostic activé”.
Dans le fond, avec CMO-DA, la médecine spatiale ne manque décidément pas de ressort… gravitationnel !
Source : Techcrunch




