« On dit que l’amour rend aveugle… mais il ne devrait pas rendre sourd à la voix de la raison ! »
Retour sur une romance digne des meilleurs scénarios de téléréalité – sauf que cette fois, c’est la Federal Trade Commission des États-Unis qui joue le rôle de cupidon contrarié. En 2019, l’organisme américain a décidé de s’en prendre au roi des applis de rencontre, Match Group (le papa de Match.com, Tinder, OkCupid, Hinge, et Plenty of Fish), en l’accusant d’avoir fait payer l’amour bien plus cher que prévu… Tout ça parce que certains utilisateurs ont cru à des messages venus de mystérieux admirateurs… qui étaient en réalité, spoiler alert : des bots ou des escrocs.
Après six ans de rancune, de regards noirs et sans aucun swipe à gauche, Match Group a accepté de sortir le portefeuille : un règlement de 14 millions de dollars, destiné à consoler les consommateurs séduits puis litéralement “ghostés”. L’argent servira à rembourser les victimes qui espéraient trouver l’amour, et qui ont, en fait, surtout trouvé un abonnement qu’il était plus facile de commencer que de finir (une histoire plus compliquée que certains ex !).
Ces pratiques troublantes n’étaient pas limitées aux robots amoureux. Non, non. Certains utilisateurs qui osaient contester des frais se voyaient bannis du service — une rupture brutale, et sans chocolat ni explication. Et au moment de vouloir quitter le navire, ils découvraient que résilier un abonnement Match ressemblait à une partie de cache-cache… Mais sans gagnant, évidemment.
Quand l’amour est virtuel, mieux vaut ne pas tomber dans le panneau publicitaire.
Le règlement oblige aujourd’hui Match Group non seulement à payer, mais surtout à se racheter une conduite. Les conditions de la fameuse « garantie de six mois » devront être affichées noir sur blanc, et la compagnie devra enfin proposer un bouton “cancel” digne de ce nom (et non un parchemin secret à deviner). Sans oublier l’obligation de ne plus embêter ceux qui osent réclamer leur monnaie.
Bien sûr, Match Group dit qu’il n’était coupable de rien, que tout cela, c’est du passé, des vieilles accusations qui sentent la naphtaline, et qu’ils étaient fin prêts à aller devant les juges, mais qu’ils préfèrent passer à autre chose (oh, la belle pirouette !). En attendant, la FTC a trouvé la parade pour que l’amour ne vire pas (trop) à la douche froide numérique. Espérons que cette histoire donnera plus de confiance aux cœurs solitaires… et qu’ils tomberont moins sur des algorithmes que sur des affinités !
La morale ? Sur internet, même Cupidon doit se méfier des pop-up… Et qui sait, la prochaine fois, ce sera peut-être Cupidon qui lira les petites lignes du contrat avant de décocher sa flèche !
Source : Techcrunch




