“L’IA, c’est comme la salle d’attente : on espère que ça passe vite, sinon on finit par googler nos symptômes.” Là où autrefois le téléphone sonnait sans fin dans les cabinets médicaux, les robots prennent désormais le relais… et ne s’enrhument jamais. Assort Health, jeune pousse américaine pleine d’audace, vient tout juste d’attirer pas moins de 50 millions de dollars lors d’une levée de fonds menée par Lightspeed Venture Partners. Au passage, la société atteint la coquette valorisation de 750 millions de dollars ! Pas mal pour une solution qui ne prescrit même pas de sirop contre la toux.
Leur spécialité ? Pas la consultation, non, mais la gestion ultra-carrée et automatisée des appels patients : rendez-vous à prendre ou à annuler, FAQ à la pelle… Tout ce que la secrétaire fait habituellement à l’autre bout du fil, en soupirant un peu. Résultat, les vraies personnes, elles, peuvent se concentrer sur les tâches complexes ou les patients à l’angoisse existentielle du lundi matin.
Assort Health n’est pas seule à vouloir mettre un pansement sur la migraine téléphonique des professions médicales. La concurrence bouillonne : EliseAI vient de lever 250 millions de dollars et vise aussi bien l’immobilier que la santé, tandis que Hello Patient a embarqué 20 millions dans sa besace, histoire de rendre la salle d’attente plus intelligente. De quoi donner le vertige… ou la fièvre acheteuse ?
Le patient voit moins d’attente, l’investisseur voit une opportunité : tout le monde y trouve son ordonnance.
Ce vent d’intelligence artificielle déferle sur tout le secteur santé, qui investit déjà dans des scribes médicaux “next-gen”. Et les fonds de capital risque s’en lèchent les doigts : et si la communication patient-médecin devenait la prochaine grande révolution automatisée ? Pour les petits cabinets spécialisés qui n’ont ni le temps, ni les moyens de perdre des patients impatients, la rapidité d’Assort Health pourrait devenir LA nouvelle pilule miracle, sans effets secondaires (sauf pour les téléphonistes, peut-être).
Côté chiffres, on n’est pas encore sur un diagnostic miraculeux : avec seulement un peu plus de 3 millions de dollars de revenus récurrents (ARR), la start-up démarre son marathon. Mais elle avance à pas décidés, sortant un pied de l’orthopédie et un orteil chez l’OB-GYN, la dermatologie et même le cabinet du dentiste (gare à l’IA qui fait des blagues sur le détartrage).
Derrière cette aventure, on retrouve Jon Wang, ex-étudiant en médecine recyclé façon “start-up nation”, épaulé par Jeff Liu, transfuge de Facebook. Bref, un duo qui n’a pas peur de décrocher au premier appel… même si ce n’est plus eux qui répondent concrètement aujourd’hui !
Quant à savoir ce que pensent les investisseurs et la startup de leur propre saut dans l’inconnu : motus et bouche cousue, ils n’ont pas répondu à nos appels. Peut-être qu’il fallait passer par un agent IA…
Dans la jungle de la santé connectée, Assort se veut donc le nouveau roi du standard, à défaut d’être celui du stéthoscope. On leur souhaite de bien composer leur numéro !
Source : Techcrunch
