« Ce n’est pas l’homme qui prend la tech, c’est la tech qui prend l’homme ! » Voilà une citation qui n’a rien à envier à la playlist d’un développeur en open space, et surtout, elle colle parfaitement à l’actualité : OpenAI prépare sa propre plateforme de recrutement propulsée par l’intelligence artificielle et promet une expérience bien plus « matching » que les soirées speed-dating de LinkedIn.
Après avoir révolutionné nos créations de poèmes pour l’anniversaire du chat avec ChatGPT, voilà que le géant californien veut commencer à connecter entreprises et talents. Fidji Simo, la CEO des Applications chez OpenAI (et non, ce n’est pas un pseudonyme d’île paradisiaque), l’a annoncé sur son blog, en précisant que tout le monde aurait droit à sa part du gâteau IA, des petites PME aux collectivités locales. L’idée ? Trouver THE personne qu’il vous faut grâce à l’IA, sans plus jamais confondre « développeur Python » et « fan de reptiles exotiques ».
Derrière cette offensive, OpenAI montre qu’il ne veut plus se contenter de répondre à nos angoisses à 2h du matin (« ChatGPT, dois-je changer de métier ? »). La maison mère se lance à l’assaut de nouveaux marchés bien épicés : plateforme d’emploi, mais aussi navigateur et même, bientôt, réseau social. Les curieux y verront une coïncidence, les autres parleront de conquête du monde… ou simplement d’un sympathique jeudi chez OpenAI.
Quand les titans de la tech se transforment en chasseurs de têtes, le marché du travail devient un vrai feuilleton à rebondissements.
Mais, attention plot twist : en lançant sa plateforme, OpenAI va se retrouver en concurrence directe avec LinkedIn. Or, LinkedIn doit une fière chandelle à deux de ses parrains : Reid Hoffman, co-fondateur de LinkedIn et investisseur historique d’OpenAI, et… Microsoft, le plus gros actionnaire des deux. Imaginez une réunion de famille où tout le monde veut s’asseoir à la place du cousin préféré : voilà à peu près l’ambiance.
Face à OpenAI qui arrive en mode « gros bras de l’IA », LinkedIn muscle aussi ses recommandations grâce à l’intelligence artificielle, histoire de ne pas se laisser « déconnecter » par la concurrence. Quant à OpenAI, ils ne s’arrêtent pas là : certifications d’experts IA, OpenAI Academy pour apprendre à parler le chat-bot couramment, et bientôt un pilote pour tester tout ça avec, accrochez-vous bien… Walmart ! On pensait que l’enseigne vendait tout, mais il manquait un diplôme IA sur l’étagère.
Ce joli plan d’action n’arrive pas tout seul : il fait partie d’un projet national voulu par la Maison-Blanche pour rendre les Américains plus à l’aise avec l’IA (et préparer la présidentielle, qui sait ?). On ne sait pas encore si Sam Altman ira serrer la main de Donald Trump ou seulement lui envoyer une invitation LinkedIn, mais vous pouvez compter sur les géants de la tech pour réseauter jusqu’au Bureau Oval.
Alors, OpenAI sur la voie royale pour détrôner LinkedIn, ou simple coup d’épée dans le cloud ? Une chose est sûre : sur le marché du recrutement, celui qui trouvera enfin la perle rare sans passer par 37 entretiens Zoom aura sûrement droit à l’open bar… d’open jobs !
Source : Techcrunch
