« L’argent ne pousse pas sur les arbres, mais avec l’IA, il finira peut-être par tomber du cloud. » C’est sans doute ce que ceux qui veulent monétiser l’intelligence artificielle se répètent en boucle. Un rêve qui, si on en croit la startup Koah, va bientôt passer de la nappe blanche au fond de la salle au centre de toutes les conversations… sponsorisées, évidemment !
Oubliez les bannière pubs moches qui clignotent sur internet : dans le monde des chatbots IA, la pub, c’est encore le grand désert. Mais Nic Baird, le CEO-gourou de Koah, veut changer tout ça. Selon lui, les pubs vont inévitablement débarquer dans nos conversations IA – et pas uniquement à San Francisco, où même les idées loufoques trouvent des millions de dollars !
Attention, Koah ne va pas coller de la pub dans ChatGPT – pour l’instant, ce privilège reste réservé à OpenAI (qui, entre nous, n’a pas dit non). Leur cible ? Tous les développeurs et mini-startups qui bricolent des apps IA sur les gros modèles américains, et surtout, les utilisateurs situés bien au-delà des frontières du pays de l’oncle Sam.
Les pubs dans les conversations IA ? Difficile d’y échapper… même si c’est parfois une “bonne idée” qui tombe du ciel, sponsorisée !
Pourquoi ce choix ? Parce qu’au début, les applications IA visaient les “prosumers” fortunés, ceux prêts à dégainer la carte bleue pour un abonnement mensuel. Mais aujourd’hui, avec des apps qui explosent dans des régions où “20 dollars par mois” c’est un voyage, il faut trouver autre chose ! L’humble pub revient donc en force, prête à financer les IA conversationnelles dans le monde entier.
Koah a déjà envahi des apps comme Luzia (assistant IA), Heal (parenting), Liner (recherche étudiante) et DeepAI (créativité débridée). Et, devinez quoi ? Les annonceurs se bousculent : UpWork, General Medicine, Skillshare… De quoi faire chauffer les conversations avec du contenu sponsorisé, mais adapté au contexte. Par exemple, l’IA vous souffle une pub UpWork pile pendant que vous cherchez des infos sur la stratégie startup – plus subtil qu’un panneau lumineux Times Square.
Les éditeurs sont sceptiques : “La pub ne fonctionne pas en chat IA”, affirment-ils, désabusés. Mais Baird chante une autre chanson : Koah, c’est 4 à 5 fois plus efficace, avec un taux de clic de 7,5% et déjà 10 000 dollars engrangés par leurs partenaires en à peine un mois. Le tout, sans ruiner l’engagement utilisateur – et bientôt, peut-être, en l’améliorant. La promesse : que la pub booste carrément l’expérience plutôt que de la plomber.
En coulisses, Koah vient d’empocher 5 millions de dollars d’investissements grâce au fonds Forerunner et des cracks comme South Park Commons ou Andrew Karam (AppLovin). Même Nicole Johnson (Forerunner) l’admet : “La monétisation reste l’éléphant dans la pièce.” Impossible de miser éternellement sur les abonnements, qui lassent plus vite qu’un épisode lent de série. Les pubs arrivent donc logiquement pour chatouiller le business model.
Mais attention, la pub sur IA, ce n’est ni du Google, ni de l’Insta : elle arrive pile au milieu du parcours, entre la découverte et le passage à l’achat. Les utilisateurs papotent avec l’IA, obtiennent des conseils… puis filent sur Google acheter. Le défi de Koah ? Trouver le moyen de transformer l’intention en conversion – autrement dit : “Que cherche l’utilisateur, et comment lui donner sans (trop) l’embêter ?” Bref, dans ce nouveau Far West publicitaire, l’avenir chuchote peut-être… à l’oreille des bots !
Et pour finir, un clin d’œil : avec Koah, l’IA pourrait bien ne plus seulement être votre “bot préféré”, mais aussi… votre “pub incontournable” !
Source : Techcrunch




