« Les réseaux sociaux sont comme la raclette : si on n’y fait pas attention, ça peut vite dégouliner n’importe où. » Voilà qui résume bien la situation inédite qui fait trembler la planète tech : le Congrès américain a décidé de convoquer, non pas un, ni deux, mais quatre PDG de grandes plateformes en ligne — Discord, Twitch, Reddit et Steam — sous les projecteurs d’une audition musclée ! Leur mission : expliquer comment (et surtout si) leurs plateformes se transforment en rampe de lancement pour des actes de radicalisation, accusés d’encourager des initiatives politiques un peu trop explosives.
Tout est parti de la déclaration solennelle du président du House Oversight Committee, James Comer, qui invoque la mort tragique de Charlie Kirk (et d’autres épisodes musclés) pour justifier une question qui fait grincer des dents : peut-on vraiment laisser nos plateformes préférées devenir des terrains de jeu pour ceux qui ont des intentions moins sympas que de partager des memes de chats ? Pour M. Comer, la réponse est claire. Il clame haut et fort que le devoir du Congrès est de surveiller les parcs à internautes survoltés où pourraient se fomenter les futures crises politiques, le tout saupoudré d’une bonne dose de contrôles parentaux législatifs.
Concrètement, c’est un interrogatoire dans les règles que s’apprêtent à subir les boss du numérique. Discord a levé la main en affirmant « avoir hâte de poursuivre ce dialogue important », tout en enfilant sa plus belle armure de communication. Reddit, de son côté, tente de calmer la tempête, précisant qu’aucune preuve ne montre que le suspect du meurtre de Kirk fréquentait activement leur forum. Eh oui, dans ce monde survolté, la présomption d’innocence existe aussi pour les plateformes, qui brandissent fièrement leurs politiques anti-haine et anti-violence.
Au royaume du clic, tous les chemins mènent-ils vraiment à la violence, ou le Congrès cherche-t-il à combler le gouffre entre discours et réalité numérique ?
Mais derrière l’émotion, une question qui chatouille : est-ce vraiment sur ces plateformes que tout commence ? Le suspect principal, Tyler Robinson — jeune avatar d’un drame bien réel — aurait avoué son acte dans un chat Discord, et les preuves semblent tirées d’un scénario improbable : les balles utilisées lors du crime arboraient des mèmes et références à des jeux vidéo. On pourrait presque croire à une mauvaise blague, si le contexte n’était pas aussi sombre…
Impossible donc pour le Congrès de rester coi. Pour éviter que ces plateformes ne se transforment en « supermarché de radicalisation » à la checkout plus rapide qu’Amaz…euh, non, restons concentrés, les auditions s’annoncent croustillantes. Pas question de laisser ces géants de la tech faire de la politique de l’autruche ! Les regards se tournent donc vers la date du 8 octobre où, net et sans filtre, les leaders du divertissement en ligne devront dévoiler leurs recettes anti-violence… ou prouver qu’ils n’ont aucune idée de la composition du gâteau qu’ils servent à leurs usagers.
Mais attention, dans cette chasse aux sorcières 2.0, il y a aussi un risque : confondre la scène du crime et l’écran de veille. La tentation de voir dans chaque chatroom un repère de super-vilains guette, alors que la réalité pourrait bien être, comme souvent dans le numérique, un peu plus nuancée, un peu plus pixelisée. À moins que le vrai danger soit surtout de confondre surveillance et censure aveugle…
En tout cas, une chose est sûre : le 8 octobre, sur Discord, ça risque de buzzer fort… et les emojis ne suffiront peut-être pas à calmer les débats à Washington. Comme on dit chez les gamers : game on !
Source : Techcrunch




