The sign reads "transfer point" in red.

Credits image : Daniela Sánchez / Unsplash

BlockchainCryptoSociétéTechnologie
0

Via la Bourse, la navette fait un détour

« Le premier bus est souvent le plus difficile à attraper, surtout quand il s’appelle Wall Street. » Voilà ce que pourrait vous dire un investisseur en baskets pressé, ce vendredi 7 juin, pendant que Via faisait son premier tour de piste en Bourse. Après avoir fait vrombir son moteur lors de l’introduction en bourse (IPO), le titre de la startup du transit a démarré lentement, passant même par le parking en-dessous du prix d’entrée, avant de doubler ses feux de détresse et finir… légèrement au-dessus ! Qui a dit que la Tech n’avait pas le sens du suspense ?

Avec un ticket d’entrée à 46 $ l’action, Via a réussi à lever près de 493 millions de dollars lors de cette IPO – une belle provision pour une boîte dont le cœur bat au rythme des trajets en bus et des algos de microtransit. Le CEO Daniel Ramot, lui, jubile comme un conducteur qui a trouvé une place en plein Paris au mois d’août : « Nous sommes très heureux du résultat, c’est une preuve de la solidité de notre entreprise. » Mais on sent chez les investisseurs que, pour eux, ce parcours boursier, c’est plutôt la ligne 13 un lundi matin qu’un shuttle VIP.

Pourquoi tant de précautions ? Eh bien, Via ne s’est pas contentée de mettre des voitures sur la route : elle a évolué pour devenir la tour de contrôle technologique de 689 villes et agences de transport à travers le globe, avec des algorithmes taillés pour faire danser les navettes comme des taxis sur TikTok. C’est cette expertise logicielle, bien plus que les kilomètres parcourus, qui fait désormais carburer la machine. Les fonds levés serviront donc à foncer sur la croissance, booster les ventes… voire faire quelques emplettes tech sur le chemin—Citymapper et Remix ayant déjà rejoint la famille, qui sera le prochain à monter à bord ?

À la Bourse, mieux vaut ne jamais rater le dernier arrêt — il se pourrait qu’il mène à la rentabilité.

Mais tout n’est pas rose sur l’asphalte. Si Via affiche une croissance de chiffre d’affaires de 30 % l’an (avec 429 millions de dollars espérés en 2025), l’entreprise continue à voir ses pneus de la rentabilité dégonflés — même si le trou dans la caisse se resserre : une perte de 37,5 millions sur les six premiers mois de 2025, en baisse par rapport à l’an dernier. Daniel Ramot assure que la rentabilité est « toute proche », mais, comme pour une navette un soir de pluie, impossible de donner une heure exacte d’arrivée.

Via fait le pari original de séduire la clientèle la moins bling-bling mais la plus fidèle : les gouvernements locaux et les agences publiques de transport. Contrairement aux licornes qui préfèrent voir du côté des consommateurs suréquipés, Via connecte étudiants, personnes à faibles revenus, ou encore usagers en situation de handicap – bref, ceux pour qui chaque navette compte. C’est ce qui rend ce tour de manège en bourse un peu spécial : ici, la Tech veut vraiment faire bouger les lignes… pour tous.

Pour conclure, si certains voyaient Via comme un Uber du bus timidement monté sur ses roues, son IPO suggère plutôt un véhicule qui hésite entre le feu orange de la prudence et le vert clignotant de l’optimisme. Mais attention, dans le microtransit comme en Bourse, avoir la carte, c’est bien — mais encore faut-il savoir lire le plan !

Dans le monde des startups, il faut parfois faire quelques détours avant d’arriver à destination… Mais pour Via, l’important, c’est de ne pas rester sur le quai !

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.