« Chez moi, quand il fait froid, tout ce que j’aimerais mettre à jour, c’est mon pull. Mais à défaut, ma pompe à chaleur fait maintenant le job… façon logiciel ! »
Bienvenue dans un monde où vous n’êtes plus fou de joie uniquement à l’annonce d’une mise à jour iPhone ou Tesla, mais aussi quand votre bonne vieille pompe à chaleur monte en puissance pendant la nuit… sans sortir de chez vous, ni même décrocher le téléphone du SAV. Si beaucoup d’industries sont encore à l’âge de pierre côté mises à jour, la clim’ connectée est maintenant tout droit propulsée dans le présent grâce à Quilt — la startup qui veut réchauffer (ou rafraîchir) le secteur du HVAC à grands coups de code source.
Quilt, c’est un peu le Netflix du chaud et du froid : la société a diffusé une « update » majeure à ses pompes installées chez les clients, qui du coup se sont réveillés avec des appareils capables de chauffer et refroidir 20% plus fort. Pas mal pour une machine qu’on n’osait même pas toucher le jour de l’installation !
C’est officiel : même vos radiateurs veulent des notifications de mises à jour automatiques.
Mais d’où vient cette idée saugrenue ? Le CEO de Quilt, Paul Lambert, a puisé dans les codes de l’automobile électrique : « Si les voitures peuvent être ‘software-defined’, pourquoi pas nos splits… euh, nos pompes à chaleur ? » La réponse tient sans doute au fait qu’au lieu de s’entourer de plombiers moustachus, Quilt a pioché dans la crème de la tech type Nest, Tesla ou Google. Résultat : ils traitent la ventilation comme un smartphone, avec des correctifs, des modulations, tout droit venus d’ingénieurs qui connaissent la clim’ de voiture sur le bout des doigts (et aussi celle des batteries, histoire de ne rien perdre au change).
Poussé par quelques clients frigorifiés dans leur salon XXL, Quilt s’est mis à inspecter ses capteurs dernier cri. Il faut dire que la pompe est truffée de matériel bien plus fin qu’un split de supermarché : capteurs de pression, thermomètres ultras précis, de quoi mesurer la moindre brise. À force de surveiller chaque Watt qui passe, l’équipe s’est aperçue qu’elle pouvait libérer plus de puissance, tout en évitant de transformer la chaudière en grille-pain défectueux. Test, validation, firmware et hop, la magie opère.
Résultat ? Les pompes grimpent maintenant à 24 000 BTU/h côté froid et 25 200 BTU/h côté chaud, un vrai boost pour affronter la prochaine (in)tempérie sans renouveler tout l’appareil. Question rendement : aucune perte dans la bataille, simplement une adaptation plus musclée aux extrêmes climatiques. Quilt peut donc proposer à ses clients un upgrade immédiat, et sans recourir au bon vieux coup de tournevis… ni à la disparition du livret de garantie !
Coté pognon, tout n’est pas magique : il a fallu investir dans de meilleurs capteurs et un peu de grosse data pour tout surveiller. Mais qui s’en plaindrait, quand on peut désormais vendre aux familles expo-salon façon loft et aux frileux chroniques sans repenser la chaîne de production ? Le logiciel, ça a aussi l’art d’éviter de sortir la carte bleue ET la perceuse.
On pensait que seules les Tesla et les iPhone pouvaient s’améliorer du jour au lendemain ; aujourd’hui, même votre chauffage veut briller par ses mises à jour. Du coup, n’oubliez pas de checker les notifications : « Nouvelle version disponible – il va faire chaud au cœur ! »
Source : Techcrunch




