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Credits image : Kelly Sikkema / Unsplash

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Une IA peut-elle devenir votre mémoire personnelle sans empiéter sur votre vie privée ?

Et si la promesse de posséder un « deuxième cerveau » n’était plus le fantasme d’un film de science-fiction, mais devenait accessible depuis notre smartphone ? Trois anciens chercheurs de Google X, à l’origine de la startup TwinMind, affirment pouvoir franchir ce cap grâce à une technologie d’IA qui enregistre tout ce que nous disons en toile de fond. Faut-il s’en réjouir ou s’inquiéter de ce nouveau compagnon invisible qui capte chaque mot ?

Créée en mars 2024 par Daniel George, Sunny Tang et Mahi Karim, TwinMind propose une application qui transforme nos paroles—réunions, pensées, discussions—en une cartographie personnelle de la mémoire. L’app, alimentée par l’IA et dotée d’un traitement audio en temps réel sur l’appareil, revendique un fonctionnement continu de 16 à 17 heures sans vider la batterie. À la différence de bien des solutions concurrentes (comme Otter ou Fireflies), TwinMind ne se limite pas à la prise de notes en réunion : elle capte les conversations de fond, traduisant et structurant l’information, parfois même sans connexion internet.

Mais comment TwinMind a-t-il réussi à contourner les limitations techniques imposées par Apple à la plupart des apps ? L’équipe est allée jusqu’à développer un service bas-niveau en Swift — loin des apps React Native qui requièrent le cloud, donc incapables de tourner aussi longtemps en arrière-plan. Daniel George confie avoir « passé six à sept mois à perfectionner cette capture sonore continue », allant jusqu’à bricoler l’écosystème protégé d’Apple. Est-ce là une performance inspirante, ou un pas de plus vers un monde d’écoute omniprésente ?

La mémoire humaine devient-elle obsolète à l’ère de l’IA contextuelle ?

L’origine du projet, elle, est ancrée dans le quotidien : George, lassé de prendre des notes lors de ses réunions à JPMorgan, a écrit un script pour enregistrer et retranscrire ses discussions, décuplant ainsi sa productivité avec ChatGPT. Le bouche-à-oreille s’est propagé, et le concept a évolué vers une app mobile, accessible en toute discrétion sur téléphone personnel. Mais la collecte de contexte ne s’arrête pas à l’oral : une extension Chrome aspire l’activité de navigation, analyse emails et CV, et TwinMind s’est même servi de son IA pour recruter ses stagiaires parmi plus de 850 candidatures cet été.

Face à la concurrence des IA conversationnelles comme ChatGPT ou Claude, TwinMind revendique une avancée : sa capacité à ingérer des centaines de documents et à tisser du contexte entre nos interactions physiques, virtuelles et écrites. Résultat : plus de 30 000 utilisateurs, avec une implantation aussi bien en Inde, aux États-Unis ou au Brésil. Mais cette collecte massive, aussi séduisante soit-elle pour la productivité, ne soulève-t-elle pas une fois de plus la question brûlante de la vie privée ?

Sur ce point, Daniel George promet que ni modèles ni serveurs distants ne s’emparent des conversations enregistrées : les fichiers sonores sont détruits après transcription, seul le texte restant stocké localement. Mais comment le grand public peut-il véritablement en avoir le cœur net ? L’application s’adresse principalement aux professionnels (60 % des utilisateurs), mais aussi aux étudiants ou à des particuliers—preuve de l’attrait de cette externalisation de la mémoire.

Quant à la technologie, TwinMind ne s’arrête pas là. Son dernier modèle, Ear-3, promet une reconnaissance vocale dans 140 langues, une capacité d’identification des intervenants, et sera bientôt disponible sous forme d’API. La startup lève déjà 5,7 millions de dollars et vise les entreprises et développeurs prêts à s’offrir une mémoire augmentée pour quelques centimes de l’heure. Mais l’ambition ne cache-t-elle pas une inquiétude : à qui appartiendra vraiment notre mémoire demain, lorsque chaque aspect de notre vie sera potentiellement transformé en données structurées et monétisées ?

Alors, TwinMind incarne-t-il le futur inévitable de la productivité humaine, ou bien la prochaine frontière technologique à surveiller de près ?

Source : Techcrunch

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