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L’IA, c’est du service : promesse de marge ou mirage ?

« L’argent ne dort jamais… et il ne prend jamais de pause-café, surtout quand c’est une IA qui bosse à la place ! » Voilà le nouveau mantra des venture capitalists, ces investisseurs qui ont le flair pour trouver des licornes avant même qu’elles aient des sabots. Leur dernière lubie ? Transformer les boîtes de services, habituellement remplies d’humains (eh oui, ça existe encore), en usines à cash automatisées grâce à l’intelligence artificielle — le tout avec la finesse d’un ingénieur qui upgrade sa cafetière pour lancer des satellites.

À la baguette de cette symphonie IA : General Catalyst (GC), qui s’est offert un joli petit bazooka de 1,5 milliard de dollars, rien que pour faire du « créationnisme » de startups IA dans tous les secteurs imaginables, du juridique à l’IT. L’idée ? Incuber d’abord leurs propres logiciels IA par secteur, puis plonger sur des boîtes déjà matures (et leurs clients fidèles) pour engloutir tout ce qui ressemble à une marge opérationnelle. Quand le logiciel a rapporté gros, pourquoi pas aller secouer le cocotier des cabinets d’avocats ou des gestionnaires informatiques ?

Le plan titanesque n’est pas théorique : Titan MSP (une pépite GC) a absorbé une vieille gloire de l’IT, dopé ses process à l’IA (on parle de 38 % de tâches automatisées… juste assez pour impressionner les banquiers, pas pour licencier tous les humains). Côté legal, Eudia préfère cibler les services juridiques internes des grands groupes en proposant du tarif fixe. Côté marges, on vise le double en EBITDA ou on remballe les PowerPoints.

Avec beaucoup d’IA, on espère des marges de licorne… mais parfois, c’est la réalité qui botte les investisseurs où je pense.

Mais attention : la promesse du « moins de main-d’œuvre, plus de rentabilité » n’est pas toute rose (ni câblée sur du 220V). En coulisses, la réalité c’est parfois beaucoup de « workslop » : un doux néologisme pour nommer cette bouillie générée par l’IA, jolie à voir, souvent inutilisable, et qui oblige les humains à repasser derrière pour éviter la catastrophe (comme après avoir laissé un robot arroser les plantes… dans le salon). Selon des chercheurs de Stanford, ce gâchis invisible coûterait en moyenne 186 dollars par mois et par employé en productivité perdue. Faites le calcul sur une boîte de 10 000 personnes, les marges font vite « plouf ».

Les VC comme Mayfield et Elad Gil n’en ont cure, eux qui rêvent déjà de marges à 80 % façon SaaS, avec l’optimisme d’un chef qui goûte sa sauce avant d’ajouter le piment. Mais dans la vraie vie, la transformation magique a un coût : moins d’employés pour rattraper les boulettes d’algorithmes, ça augmente le risque de drames business — à moins de garder tous les effectifs… ce qui annule les économies d’échelle. Bref, dans le vaste monde des services, l’IA est loin d’avoir volé la vedette aux humains.

Pourtant, General Catalyst défend bec et ongles sa méthode : transformer de fond en comble, avec des équipes d’ingénieurs IA triés sur le volet pour éviter la tournée du “slap-on-some-AI-et-vous-êtes-modernisé”. Le pari ? Que la complexité technique décourage les imitateurs et garantisse des gains exclusifs. Tout ça alors que, pour une fois, les boîtes créées sont déjà rentables : pas de start-up cash-burn à l’horizon, les investisseurs institutionnels applaudissent des deux mains (et des deux portefeuilles).

Alors, l’IA va-t-elle vraiment transformer le secteur des services comme le logiciel a transformé la musique ? Peut-être, mais d’ici là, il va falloir éviter le « workslop », vendre quelques caisses d’optimisme à chaque board, et espérer que les bugs d’IA ne décident pas de déclencher la prochaine réunion en visio pour tout corriger. En attendant, les VC rêvent que leur effet de levier devienne aussi automatique qu’un chatbot : à condition de ne pas vouloir tout automatiser… même le bon sens !

Pour conclure : si l’IA révolutionne vraiment les services, on pourra dire que les investisseurs auront su flairer la bonne… “marge” ! (Allez, c’est cadeau, même pas généré par chatGPT.)

Source : Techcrunch

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