Geysers erupt, releasing steam into the landscape.

Credits image : SOHAM BANERJEE / Unsplash

Intelligence ArtificielleSciencesTechnologie
0

Rodatherm : la géothermie peut-elle être réinventée par une boucle fermée au réfrigérant ?

Le secteur de l’énergie géothermique pourrait-il être bouleversé par une nouvelle technologie venue de l’ombre ? C’est la question que pose l’arrivée sur le marché de Rodatherm Energy, une startup américaine qui vient tout juste de sortir du mode furtif avec une levée de fonds de 38 millions de dollars et un projet pilote prévu dans l’Utah. Comment cette jeune pousse espère-t-elle se distinguer au sein d’un secteur déjà très disputé par des poids lourds comme Fervo Energy ou XGS Energy ?

En quoi Rodatherm se démarque-t-elle vraiment ? Là où la plupart des acteurs géothermiques misent sur l’injection et la récupération d’eau pour extraire la chaleur du sous-sol, Rodatherm parie sur une toute autre approche : un système en boucle fermée, probablement en acier, contenant… un réfrigérant, à l’image des pompes à chaleur air-air que l’on retrouve dans nos habitations. Mais un système basé sur un réfrigérant peut-il vraiment offrir un avantage décisif face aux solutions traditionnelles ?

Côté financement, la startup n’est pas seule : Evok Innovations, Toyota Ventures ou encore MCJ ont répondu à l’appel, misant sur cette innovation qui promet d’être « 50% plus efficace » que les systèmes basés sur l’eau. Mais dans un secteur où Fervo a déjà levé près d’un milliard de dollars et s’apprête à fournir Google, et où XGS s’est allié à Meta, Rodatherm ne risque-t-elle pas de se heurter à des adversaires déjà puissamment enracinés ?

Rodatherm parie sur une technologie différente pour bouleverser un secteur déjà ultra-compétitif.

Le secret de Rodatherm ? Un brevet déposé récemment qui décrit un circuit fermé censé éviter les blocages et abrasions dus aux impuretés du sous-sol, tout en réduisant considérablement les besoins en eau. La société table aussi sur la simplicité de son entretien et sur la suppression des filtres coûteux nécessaires aux autres systèmes. Mais se pourrait-il que la complexité du forage et le coût de l’installation d’un tel dispositif viennent annuler ces avantages ?

Le financement tout juste récolté doit désormais servir à la concrétisation d’une première centrale pilote de 1,8 mégawatt dans l’Utah, une installation que les collectivités locales se sont déjà engagées à soutenir en achetant l’électricité produite. S’agit-il d’un premier pas vers une révolution, ou d’un coup d’épée dans l’eau ?

En tout état de cause, Rodatherm devra prouver que le surcoût initial de son approche, plus gourmande en ingénierie et en matériaux, peut effectivement être compensé par une meilleure performance et une réduction des besoins de maintenance, surtout face à la concurrence féroce des méthodes traditionnelles. La startup saura-t-elle transformer sa technologie brevetée en nouvelle norme ?

Face à l’exubérance des promesses et à l’empressement des investisseurs, seuls les résultats du futur puits démonstrateur permettront de trancher : Rodatherm a-t-elle trouvé la clé pour faire vibrer le marché de la géothermie, ou simplement un nouvel argument de vente pour attirer des fonds ? Le pari est loin d’être gagné. Reste une question fondamentale : la technologie de Rodatherm marquera-t-elle le début d’une nouvelle ère pour la géothermie ou s’agit-il d’une innovation de plus, vite rattrapée par la dure réalité du terrain ?

Source : Techcrunch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.