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Credits image : Andrea De Santis / Unsplash

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Un coup de Friend ou de Trafriend ?

« Avoir un ami, c’est bien. L’avoir sur écoute, c’est un peu flippant. »

Si vous avez pris le métro à New York ces derniers temps, difficile de manquer ces pubs blanches immaculées pour un nouveau gadget nommé « Friend ». Un art du minimalisme ou une publicité audacieuse qui aurait pu confondre la rame avec une salle d’attente d’hôpital ? Non, c’est juste la campagne démesurée (plus d’1 million de dollars, tout de même !) d’une startup qui croit que le futur de l’amitié tient à un petit appareil de 129 dollars, collé à votre revers… ou à votre solitude.

Derrière tout ces panneaux et affiches au look chirurgien, Avi Schiffmann, le CEO de Friend, a voulu rafraîchir le game de la pub tech. Avec plus de 11 000 affiches embarquées, 1 000 posters entre deux rames et 130 panneaux urbains, la stratégie était simple : coloniser le métro, façon Risk. Certaines stations, comme West 4th Street, se sont presque transformées en temple de l’amitié artificielle — enfin, d’après la pub.

Quand on multiplie les amis virtuels sur papier glacé, ça ne rend pas forcément la foule plus chaleureuse.

Mais attention, l’accueil pour cet « ami » sur batterie a été aussi glacial que les démarreurs de métro en plein janvier. Des critiques de Wired ont même titré « I Hate My Friend », pointant du doigt la surveillance permanente de l’objet. Pire, des New-Yorkais facétieux n’ont pas résisté à vandaliser les pubs : « surveillance capitalism » pour certains, « get real friends » pour d’autres. La révolution de l’IA sociale, c’est bien, mais on dirait que tout le monde n’a pas reçu l’invitation… ou alors elle s’est perdue dans le cloud.

En réalité, Schiffmann savait parfaitement où il mettait les pieds (et ses dollars). À ses yeux, la capitale mondiale de la pizza froide et du sarcasme décomplexé n’est pas franchement emballée par l’IA. Résultat : il laisse plein de “blancs” sur ses pubs, histoire d’encourager la réaction du public. Un coup de génie ou un doigt d’honneur ? À vous de choisir, mais avouons qu’on se rapproche plus de la psycho-sociologie que du marketing classique.

Un brin provoc, ce pari pourrait faire école, même si, avouons-le, beaucoup préféreraient un VRAI friend pour regarder la finale de la Coupe du monde plutôt qu’un gadget qui enregistre vos conversations… parfois même quand vous parlez à voix basse de vos ex. À l’ère de l’IA omniprésente, la véritable question est : avons-nous vraiment besoin d’un ami supplémentaire… ou juste d’un peu de silence dans la rame ?

Quoi qu’il en soit, la prochaine fois que vous croiserez une pub immaculée dans le métro, souvenez-vous : ce n’est peut-être pas qu’une toile blanche… mais un miroir de notre solitude connectée. Et si jamais votre Friend vous trahit, rassurez-vous : lui, au moins, n’oubliera (presque) jamais votre anniversaire… ni ce que vous disiez en off.

Source : Techcrunch

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