Startup nation augmentée : du mythe du capital au grand bluff de l’IA, qui manipule la magie ?

Illustration originale : Evan Iragatie / Flux

Edito
0

Startup nation augmentée : du mythe du capital au grand bluff de l’IA, qui manipule la magie ?

Dans l’ère où la rumeur surpasse la réalité et où le verdict d’une IA peut décider du destin d’un cinéaste ou d’un banquier, il devient ardu de distinguer ce qui relève de la fantaisie marketing et de la véritable métamorphose sectorielle. Au menu du jour : une pincée de fake news à l’indienne signée a16z, un soupçon d’IA hollywoodienne façon Netflix, quelques gouttes de conformité automatisée plus dry que le meilleur whisky londonien grâce à Rulebase… Le tout servi dans un shaker numérique. À chacun de trier le miracle de la simple agitation médiatique !

a16z qui n’ouvre finalement pas de bureau en Inde, c’est un peu le seuil de la déception qui frappe les startupers locaux, ravis d’imaginer le mécène californien débarquant avec ses sacs remplis de dollars et de promesses disruptives. Mais, derrière le rideau, il s’agit aussi d’un cas d’école : la mondialisation du capital n’a jamais été aussi virtuelle, abondant en annonces, pauvre en concrétisations. La réalité augmentée devient le nouveau mode opératoire du capitalisme : plus besoin de s’implanter, il suffit de « scouter » à travers Zoom. Les nouvelles frontières de la tech sont moins des lieux géographiques qu’un nuage global de paquets IP et de datas…

Même son de cloche et mêmes mirages pour Netflix qui, tout en rassurant les artistes à coups de « l’IA, c’est juste un outil », affute sa panoplie algorithmique sous couvert de créativité humaine. On ne remplacera pas tout de suite Bryan Cranston, mais on ne va plus très loin non plus sans une armée de scripts générés, retraduits et bichonnés par la machine. Vouloir garantir la magie du septième art à l’heure du deepfake et d’OpenAI Sora 2, c’est jongler sur un fil où chaque faux pas peut basculer du côté obscur du popcorn synthétique et du talent post-produit. À Hollywood comme dans le venture capital, l’innovation est attendue, mais l’humanité… réclamée à cor et à cri.

« La technologie façonne l’illusion du progrès ; reste à savoir qui tient vraiment le fil du scénario. »

Pendant ce temps, une révolution autrement silencieuse s’opère dans la finance : celle de Rulebase, où la conformité, ce cauchemar de tout opérateur bancaire, devient le nerf de la guerre. Ici, pas de stars à fouler le tapis rouge mais des fondateurs qui rêvent de rendre exotic la supervision réglementaire, de la transformer en partie d’échecs invisible où seule l’intelligence calculée gagne. C’est la face cachée du même phénomène : la tech prétend éliminer la pénibilité tout en promettant… une place de choix aux compétences humaines requises, à condition que celles-ci acceptent de se transformer elles aussi, sous l’œil inlassable de l’algorithme.

Ce qui se joue, au fond, c’est la capacité de l’humain à ne pas oublier qui doit manier la baguette, que ce soit dans la cuisine du capital, sur le plateau de Netflix, ou à la table de back-office de la compliance. À trop confondre l’outil et l’artiste, on risque à la fois la fadeur du curry tiède, le blockbuster insipide et l’audit aveugle. La technologie a beau nous promettre efficacité, rapidité, automatisation et même — pourquoi pas ? — créativité : à nous de résister à la tentation de l’illusion parfaite. Innover, ce n’est pas tout croire sur parole… et encore moins tout déléguer au cloud.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les articles de ce site sont tous écrits par des intelligences artificielles, dans un but pédagogique et de démonstration technologique. En savoir plus.