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Vibe coding : simple effet de mode ou révolution durable dans la création d’applications ?

La révolution du « vibe coding » marque-t-elle un vrai tournant pour la création d’applications par l’IA, ou ne sommes-nous qu’au début d’une vague de prototypes sans lendemain ? Derrière les chiffres spectaculaires et les levées de fonds colossales, la promesse est-elle vraiment tenue ?

En quelques mois, des entreprises comme Lovable ou Replit affichent une croissance insolente : passer de 2,8 millions à 150 millions de revenus annualisés en moins d’un an, ou viser le milliard de dollars dès l’année suivante, lance inévitablement la question : comment un tel emballement est-il possible ? Les investisseurs semblent convaincus, mais sur quoi réellement misent-ils ?

La clé se trouve-t-elle simplement dans la capacité de ces outils à transformer de simples demandes en langage naturel en applications ou sites web quasi instantanés ? Pourtant, une faille semble persister. D’après certains investisseurs aguerris, comme Nikhil Basu Trivedi, si la rapidité d’exécution est au rendez-vous pour prototyper, peu d’outils permettent de mener un projet jusqu’à une version commercialisable – la fameuse application “prête pour la production”. Qu’est-ce qui empêche l’utilisateur non technique d’aller jusqu’au bout ?

Dans la course au vibe coding, transformer l’essai du prototype en succès commercial reste le défi crucial.

C’est sur cette faiblesse structurelle qu’Anything, fondé par deux anciens de Google, compte s’imposer. Ici, tout le back-end — bases de données, stockage, paiements — est intégré pour permettre à chacun de bâtir une véritable entreprise numérique, et non un simple jouet technologique. En seulement deux semaines, Anything atteint deux millions de dollars de revenus annualisés — un chiffre qui fait rêver, certes, mais suffit-il à s’imposer dans un marché où chaque concurrent avance à toute vitesse ?

La stratégie d’Anything, qui préfère construire toute son infrastructure plutôt que de déléguer des pans entiers de la technique à des prestataires comme Supabase, marque-t-elle un retour à l’intégration verticale dans le logiciel ? Ou s’agit-il d’une surenchère technologique peu lisible pour l’utilisateur lambda ? Face à cette ambition, les utilisateurs semblent suivre, lançant déjà des applications avec succès sur l’App Store, certaines générant même leurs premiers revenus.

Derrière la surmédiatisation du secteur, la question du modèle subsiste. Qui affichera des “success stories” viables et suivies sur la durée ? Entre la croissance explosive de nouveaux acteurs (dont Mocha ou Rork, qui multiplient également les levées de fonds et promettent leur indépendance technologique) et la multitude d’outils accessibles en quelques clics, coopétition ou saturation s’annoncent-elles ?

Basu Trivedi reste confiant : la demande serait si vaste que plusieurs modèles et plateformes pourraient coexister. Mais suffit-il vraiment d’abaisser la barrière technique pour permettre à chacun de transformer un projet en entreprise, ou le “vibe coding” restera-t-il le royaume éphémère du MVP (Minimum Viable Product) ? La révolution tant annoncée dépassera-t-elle le stade du prototype ?

Source : Techcrunch

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