Entre lune gibbeuse qui fait la timide, IA qui veut coder nos vies et drones qui crashent plus vite que nos projets de régime, la semaine technologique semble avoir défié la gravité – c’est le cas de le dire. Sur fond de cycles lunaires, la tech d’aujourd’hui se rêve tout aussi cyclique, oscillant entre espoirs vaporeux et crash test concrets. Si l’on s’attarde sur nos satellites – terrestres comme numériques –, on constate une chose : qu’il s’agisse de la Lune qui n’est jamais tout à fait pleine (ici ou par là), ou de la portabilité sociale qui n’atteint jamais le grand soir (Mastodon & Bluesky, nous vous regardons), la technologie adore nous envoyer dans l’orbite de la frustration créative.
Visionnez la lune : jamais au même endroit, jamais la même lumière, pourtant elle conjugue le même cycle, nous laissant croire à son éternel retour alors qu’elle nous cache toujours la moitié de son âme. N’est-ce pas ce que nous vivons tous les jours avec le “vibe coding”, nouvelle hype qui promet des applications du futur, mais souvent nous laisse avec un prototype vite remisé au placard (Vibe coding) ? Au royaume de la génération automatique, comme chez Claude Sonnet 4.5, tout change à la vitesse d’une phase lunaire, mais la seule vraie constante reste l’imminence de la prochaine mise à jour. À ce rythme, même la lune aurait du mal à suivre le “cycle release” de l’IA !
Cette accélération ne s’arrête pas au logiciel : elle propulse les drones d’Amazon dans le ciel d’Arizona, où, entre deux crashs dignes d’un replay Twitch, la promesse de colis tombés du ciel tutoie l’absurde (Drone de crash ou crash de drone ?). Le ballet lunaire devient ici un drame aérien, chaque obstacle étant un rappel que l’innovation, c’est aussi de l’imprévu, des pauses imprévues et de la réglementation à la chaîne. Même les tentatives d’ouvrir enfin nos réseaux sociaux en mode interopérable se heurtent aux vieilles frontières – Bounce 2 promet la révolution, mais vos contenus restent prisonniers de leur silo, vos posts s’évaporant comme l’espoir de voir un jour la “face cachée” de la lune digitale, inaccessible (promesse de portabilité).
Dans la tech, l’ombre d’un crash est souvent la lumière d’une nouvelle audace.
Paradoxe réjouissant : c’est dans la collision des mondes que surgit l’avenir. Ainsi, quand General Intuition entraîne ses IA grâce à des milliards de vidéos de fails de gamers (de la manette à la planète), ce sont nos défaites numériques qui façonnent la résilience des intelligences artificielles de demain. La lune inspire les poètes, nos crashs inspirent les robots : notre vulnérabilité devient matière première pour l’innovation. Le cycle des erreurs, la rémanence des phases, l’apprentissage par la répétition ; voilà le vrai “raisonnement spatio-temporel” que la tech cherche à dompter. Et si, à la fin, la plus grande leçon qu’elle apprend, c’était simplement d’accepter d’être incomplète, toujours “à moitié pleine” ?
En bref : du ciel à nos écrans, la modernité court derrière des connectivités parfaites et des IA omniscientes, en oubliant que ni la lune, ni l’humain, ni le cloud ne sont sans failles. Peut-être n’avons-nous pas besoin de tout intégrer, synchroniser, migrer ou automatiser ; juste apprécier le spectacle, savourer le crash comme le croissant, et s’émerveiller de ce que l’on ne maîtrise pas encore. Après tout, si la lune, la plus vieille influenceuse nocturne, ne montre jamais tout, pourquoi devrions-nous espérer un monde technologique où tout serait fluide, portable, et sans ombre ?




