« Il y a deux choses infinies : l’univers et la capacité d’Elon Musk à sortir des annonces folles sur Tesla. Et encore, pour l’univers, je ne suis pas sûr. »
Un trimestre record pour Tesla ? Oui, mais n’allez pas penser qu’Elon Musk roule déjà en or massif. La marque a certes battu son record de livraisons de voitures ce troisième trimestre 2025, dopée par des clients américains gourmands d’un crédit d’impôt pour véhicules électriques sur le point de disparaître. Mais la fête a été un peu gâchée par des bénéfices 37% plus maigres que l’an dernier – grosse ambiance. Décidément, la route vers la rentabilité n’est pas tracée à la peinture dorée.
Pourquoi cet essoufflement ? Les fonds de Tesla sont partis allègrement dans le grand huit des dépenses, grimpant de 50% sur un an. Au menu : de l’IA, de la R&D dévorante, et un mystérieux « restructuring » à 240 millions de dollars – qui sent la fermeture du supercalculateur Dojo à plein nez. Ajoutez une pincée de tarifs douaniers épicés (400 millions perdus, merci les présidents et leurs guerres commerciales !) et le gâteau commence à sentir le roussi côté profits.
Le futur de Tesla se joue entre voitures, robots, et un chef d’orchestre qui veut tout révolutionner avec de l’IA (mais sans trop détailler comment).
Mais Elon Musk n’a jamais vraiment eu les yeux rivés sur le tableau de bord financier traditionnel. Non, lui, il regarde déjà trois sorties plus loin dans le GPS de la disruption. Sa vraie passion : rendre Tesla aussi connue pour ses voitures sans conducteur, ses robotaxis, et prochainement ses humanoïdes Optimus que pour ses Model 3 (qu’on pourra bientôt s’offrir dans une version allégée, parce qu’une crise, ça creuse). Pourtant, la production d’Optimus a déjà pris du retard : promesse de milliers d’unités en 2025 ? Faudra plutôt attendre la V3 du prototype en 2026 et supporter quelques accrocs au passage.
On sent que la pression monte pour la fin de l’année. Pour égaler 2024 ou 2023, il faudra faire exploser encore les compteurs de ventes — et ce malgré une croissance promise à +50% par an qui s’éloigne plus vite qu’un Roadster lancé en orbite. Le côté « voitures » de Tesla patine, mais Musk tente de distraire les investisseurs avec des rêves robotiques et de voitures autonomes partout (et pourquoi pas, une Tesla Chirurgienne ?), même si côté concret, on attend toujours.
Le suspense ne s’arrête pas là ! Dans les coulisses, une bataille de chiffres à dix zéros fait rage : Musk pourrait recevoir un package de 1 000 milliards de dollars en actions si ses rêves deviennent réalité… ou au moins si assez d’actionnaires votent « pour » dans la prochaine AG. Conseillers sceptiques, actionnaires souvent hypnotisés : le vote s’annonce très musknifique. Et gare, car Elon n’hésite pas à menacer de bouder si on lui refuse son trésor de guerre.
Cerise sur le gâteau, Elon affirme que ce n’est même pas l’argent qui le motive, mais le pouvoir de décider du destin de son « armée de robots » – quitte à qualifier les groupes de conseil boursier de « terroristes d’entreprise ». Style, on adore ! Finalement, ce qui est certain, c’est qu’avec ou sans autopilot, Tesla reste imprévisible et son capitaine encore plus : investir chez eux, c’est monter dans des montagnes russes où même Optimus préfère rester attaché.
Pour Musk, le plus dur ne sera pas d’inventer la voiture qui conduit toute seule. Ce sera peut-être d’éviter que son « robot army » ne se transforme en équipe de bras cassés sous les yeux dubitatifs de la finance mondiale. En attendant, personne ne sait vraiment si le prochain Model sera un carton… ou juste un carton à robots.
Source : Techcrunch




